Une violence sans revers, sur une bande de Moebius
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Le riche bilan des enjeux du politique et de la violence, pour ne pas dire des « politiques de la violence », qui constitue le livre d’Étienne Balibar, Violence et civilité, nous invite aussi à repenser la violence qui s’exerce dans l’être-employé d’un État (national) et du capitalisme (mondialisé). Car en parlant peut-être trop souvent, philosophiquement, dans ce déclin du communisme, du « déclin – ou parfois – de l’oubli du politique au profit de l’économie », en discréditant ainsi avec et depuis Aristote l’ oikonomos, et en oubliant les analyses de Marx sur l’économie-politique en tant que site même du conflit politique, on a assez vite oublié la violence blanche qui s’exerce dans les emplois du monde, dans tous ses modes d’emplois, même dans le mode « sans emploi », où l’ennui profond et l’être-inquiet dressent la tête en donnant encore des frissons dans le dos de l’histoire et de la classe politique.
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