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Que les signes de l’inconscient soient corporels ou de purs événements de langage, quand les symptômes insistent avec obsession, quand certaines situations répétitives harcèlent le sujet en déclenchant son angoisse, il appartient à l’écoute analytique de faire parler la parole. Alors la psychanalyse devient une enquête. Et c’est ce que nous montre la cure de Bertrand qui, grâce à ses perceptions olfactives et visuelles, comme autant de réminiscences du passé, lui permet de remonter le cours de son enfance pour y déceler l’origine d’un traumatisme refoulé. Mais ce que démontre plus encore cette analyse, c’est que le sujet n’advient à lui-même qu’en se découvrant Sujet de sa propre résistance inconsciente. Il est Sujet là où il refuse de se souvenir. Et c’est en consentant à se voir Sujet de sa propre amnésie défensive, qu’il peut dès lors accepter le travail complémentaire de l’hypnose qui lui permet de continuer à désinscrire l’empreinte pulsionnelle de sa souffrance d’abandon.

Whether the signs of the unconscious be bodily in nature or purely linguistic events, when symptoms become stubbornly insistent and a number of repetitive situations make the subject feel harassed and anxious, it is the psychoanalyst’s role to ensure that the spoken word is spoken. In this light, psychoanalysis functions like an investigation, as shown in Bertrand’s cure, in which, thanks to visual and olfactory perceptions reminiscent of the past, the subject retraced his childhood in order to identify the origins of repressed trauma. This psychoanalytical cure also shows that the subject only emerges by discovering himself as the Subject of his own unconscious resistance. He is a Subject at the very locus of his own refusal of memory and it is only by consenting to seeing himself as the Subject of his own defensive amnesia that he can accept to engage in the complementary work that hypnosis makes way for, thereby expunging the drive imprint of the suffering associated with being abandoned.