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Background. HIV pre-exposure prophylaxis (PrEP) is an effective prevention method that has been available in France since 2016. Initial prescription has been authorized for all medical doctors in France since June 2021, and 39% of prescriptions were made by general practitioners (GPs) in 2024. Objectives. To compare the views of GPs and patients starting PrEP on the patient’s choice of initial PrEP prescriber. Method. A qualitative study using semi-structured interviews was conducted with 13 GPs and 14 patients starting PrEP in 2022. Participants were recruited by theoretical sampling. The interviews were double coded using N-vivo software and then analysed using grounded theory. Results. Patients starting PrEP were willing to see a trained GP. Availability and accessibility were the GPs’ main assets. Patients’ main fear was that GPs were poorly trained in PrEP. Patients who went to specialist clinics were looking for a dedicated, expert and non-judgmental consultation. GPs were prepared to initiate PrEP, after training. PrEP efficacy was acknowledged, but with some caveats. They were concerned that prescribing would be burdensome, that follow-up would be restrictive, that risky sexual behavior would increase and that there would be a resurgence of other sexually transmitted infections (STIs). Conclusion. Patients are willing to go to their GP for PrEP if they feel confident with a doctor who is aware of the topic. GPs are also willing to prescribe PrEP, as long as they have received appropriate training. Raising GPs’ awareness of the communication about sexuality is a prerequisite for improving access to sexual health prevention for at-risk patients.

Contexte. La prophylaxie pré-exposition au VIH (PrEP) est un moyen de prévention efficace disponible en France depuis 2016. Sa primoprescription est autorisée pour tous les médecins depuis juin 2021, réalisée à 39 % par les médecins généralistes (MG) en 2024. Objectifs. Croiser les regards entre MG et patients débutant une PrEP sur le choix, par le patient, du prescripteur initial de la PrEP. Méthode. Une étude qualitative par entretiens semi-dirigés a été menée auprès de 13 MG et 14 patients débutant une PrEP en 2022. Le recrutement des participants a été effectué par échantillonnage théorique. Les entretiens ont été doublement codés à l’aide du logiciel NVivo puis analysés par théorisation ancrée. Résultats. Les patients débutant une PrEP étaient prêts à consulter un MG formé. La disponibilité et l’accessibilité étaient les atouts principaux des MG. La principale crainte des patients était que les MG soient mal formés sur la PrEP. Les patients qui allaient dans les structures spécialisées y recherchaient la possibilité d’une consultation dédiée, avec une expertise et une absence de jugement. Les MG étaient prêts à initier la PrEP, après formation. Son efficacité était reconnue, mais avec quelques réserves. Ils rapportaient craindre une prescription lourde, un suivi contraignant, l’augmentation des comportements sexuels à risque et la recrudescence des autres infections sexuellement transmissibles (IST). Conclusion. Les patients sont prêts à aller voir leur MG pour la PrEP s’ils se sentent en confiance avec un médecin sensibilisé. Ceux-ci sont prêts à prescrire la PrEP, sous réserve d’avoir suivi une formation adaptée. La sensibilisation des MG à l’abord de la sexualité est une condition nécessaire pour améliorer l’accessibilité de la prévention en santé sexuelle des patients à risque.