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Depuis les premières bactéries OGM brevetées dans les années quatre-vingt, le vivant est petit à petit transformé en outil. Grâce à la biologie de synthèse on est maintenant capable de l’optimiser pour répondre à un besoin particulier, celui par exemple d’en faire un outil pour améliorer la bioremédiation environnementale. Le vivant est aujourd’hui devenu un objet technique, industriel, qu’il faut vendre. Cet article propose de revenir sur l’histoire de la construction de cette nouvelle perspective.

Since the first GMO bacteria were patented in the 1980’s, living beings have gradually been turned into tools. Thanks to synthetic biology, it is now possible to enhance these living beings towards the satisfaction of a particular need – for instance to make them into a tool working in favor of bioremediation. As a consequence, living beings have now become technical and industrial objects designed to be sold. This article gives an analytical overview of the history of how this new perspective came to be.