À l’origine de Marseille, l’oppidum celte de Saint-Blaise. Histoire et détours d’une découverte
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Abstract: Recent work on the Celtic oppidum at Saint-Blaise has highlighted and confirmed the importance and age of occupation of this protohistoric Provençal settlement during the early Iron Age. We have recently proposed that the site be used to house the fortress of the Segobrigii, whose alliance with the Greeks, reported by several ancient authors and symbolised by the wedding of Gyptis and Protis on the Gallic site, is at the very origin of the Phocaean city. This article takes a historiographical and iconographical approach to the question. Firstly, it looks at the many successive interpretations that archaeologists have given to the Saint-Blaise oppidum in an environment marked by colonial rule. What emerges is the erroneous or biased position long given to this settlement by researchers—and more generally to the southern Celtic societies involved in this process. Finally, this approach makes it possible to explain and follow the vagaries and pitfalls of the long and fruitless quest, in Marseilles itself or in its immediate surroundings, for the site of the first meeting between Greeks and Gauls before the foundation of Marseilles.
Resumen: Los recientes trabajos sobre el oppidum céltico de Saint-Blaise han puesto de relieve y confirmado la importancia y la antigüedad de la ocupación de este asentamiento protohistórico provenzal durante la primera Edad del Hierro. Recientemente hemos propuesto la localización de la fortaleza de Segobriges, cuya alianza con los Griegos, señalada por varios autores antiguos, y simbolizada por el matrimonio de Gyptis y Protis en el yacimiento Galo, está en el origen mismo de la ciudad de Phocaea. Este artículo aborda la cuestión desde un punto de vista historiográfico e iconográfico. Comienza examinando las múltiples interpretaciones sucesivas que los arqueólogos han dado al oppidum de Saint-Blaise en un entorno marcado por la dominación colonial. Lo que se pone de manifiesto es la posición errónea o sesgada que durante mucho tiempo han dado a este asentamiento los investigadores – y, más en general, a las sociedades celtas meridionales implicadas en este proceso. Por último, este enfoque permite explicar y seguir los avatares de la larga e infructuosa búsqueda, en la propia Marsella o en sus alrededores inmediatos, del lugar del primer encuentro entre Griegos y Galos antes de la fundación de Marsella.
Résumé : Les travaux récemment entrepris sur l’oppidum celte de Saint-Blaise ont mis en évidence et confirmé l’importance et l’ancienneté de l’occupation de cette agglomération protohistorique provençale au cours du premier âge du Fer. Nous avons récemment proposé d’y situer la forteresse des Ségobriges, dont l’alliance avec les Grecs, rapportée par plusieurs auteurs antiques, et symbolisée par les noces de Gyptis et de Protis sur le site gaulois, est à l’origine même de la cité phocéenne. Le présent article propose une approche à la fois historiographique et iconographique de la question. Elle porte d’abord sur les multiples interprétations successives que les archéologues ont données de l’oppidum de Saint-Blaise dans un environnement marqué par le fait colonial. Il en ressort une place erronée ou biaisée longtemps donnée à cette agglomération par les chercheurs – et plus généralement aux sociétés celtiques méridionales impliquées dans ce processus. Cette approche permet enfin d’expliquer et de suivre tant les aléas que les errements de la longue et vaine quête, à Marseille même ou dans son environnement immédiat, du site de la première rencontre entre Grecs et Gaulois avant la fondation de Marseille.
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