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RésuméQui est L’Homme qui marche d’Alberto Giacometti ? Peut-être est-ce André du Bouchet, ce poète et critique, qui se mesurait lui-même et physiquement au paysage dans l’épreuve de la marche (de multiples promenades averties et solitaires, au cours desquelles le poète transcrivait sur ses petits « carnets » son attention pneumatique à l’environnement, aux champs de silence et de vide qu’il traversait), cet ami fraternel d’Alberto Giacometti avec lequel il ne cessa de dialoguer dans ses œuvres et dont il partagea souvent le souffle et les pensées. Plus justement, cet homme en marche, c’est la poésie d’André du Bouchet : cette écriture dépouillée, profondément enracinée dans la réalité la plus élémentaire, incluant le vide dans sa progression, une progression pénible mais réelle. Cette marche attentive, quasi initiatique, liée à ce mouvement d’oscillation entre séparation et coïncidence. Refusant le processus final. Toujours en avant.