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Ce papier examine le lien entre éducation publique et croissance économique à l’aide d’un modèle à deux secteurs, dans lequel l’agent consomme un bien manufacturé et des services. Lorsque l’éducation publique est financée par des taxes sectorielles, la politique éducative qui maximise le taux de croissance diffère de celle dictée par un financement uni-sectoriel. Deux mécanismes expliquent cela. Tout d’abord, les préférences des agents en capital humain, en service et en épargne affectent la relation croissance-éducation publique dès lors que des taxes sectorielles sont considérées. Ensuite, ce type de financement crée une distorsion, en modifiant le prix relatif de l’éducation, qui est supposée être un bien de services. Nous montrons ainsi qu’un financement de l’éducation publique par des taxes sectorielles peut conduire à un taux de croissance de long-terme plus élevé qu’une taxe sur la production agrégée.

This paper examines the interplay between public education expenditure and economic growth in a two-sector model with manufactured goods and services. When public education is financed by sectoral taxes, the education policy maximizing the growth rate differs from that obtained by the standard unisectoral tax. The reasons for this are twofold. First, because agents’ preferences for services, human capital and savings become a major determinant of the relationship between growth and public education expenditure. Second, because education spending is a service and hence sectoral taxation creates a distortion by affecting its relative price. Finally, we reveal that a sectoral tax may perform better than a standard aggregate production tax in terms of long-term growth.