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Cet article explore l’anthropologie théologique de Hans Urs von Balthasar en interprétant la figure de l’ange comme image miroir de notre condition humaine. Une analyse comparative de ses commentaires sur le théologien franciscain Bonaventure (1221-1274) et le poète moderne Maria Rainer Rilke (1875-1926) révèle des parallèles remarquables en même temps qu’une différence décisive. À partir de cette étude d’un thème et de textes négligés dans la réception de Balthasar, l’article démontre la pertinence actuelle du projet théologique de Balthasar par une recontextualisation créative de sa pensée au xxie siècle. En proposant une lecture balthasarienne de No Logo. La tyrannie des marques, le best-seller de Naomi Klein critiquant notre société de consommation, l’article suggère une analyse théologique du logo commercial comme figure esthétique avec un focus sur l’exemple paradigmatique de la marque de sport Nike.

This article explores the theological anthropology of Hans Urs von Balthasar by interpreting the figure of the angel as a mirror image of our human condition. A comparative analysis of his commentaries on the Franciscan theologian Bonaventure (1221-1274) and the modern poet Maria Rainer Rilke (1875-1926) reveals remarkable parallels as well as a decisive difference. In the light of this study of a theme and texts often neglected in Balthasar’s reception, the article demonstrates the relevance of von Balthasar’s theological project through a creative recontextualization of his thought in the twenty-first century context. By offering a Balthasarian reading of No Logo, Naomi Klein’s bestseller criticizing our consumer society, the article suggests a theological analysis of the commercial logo as an aesthetic figure with a special focus on the paradigmatic example of the sports brand Nike.