“Securing our Survival (SOS)” : les acteurs non-étatiques et la campagne pour une convention sur les armes nucléaires à l’aune de la théorie sur la sécuritisation
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Cet article se penche sur les pratiques de la sécurité du mouvement anti-nucléaire, durant la période post-Guerre froide, à l’aune de la théorie sur la sécuritisation. En explorant les développements conceptuels de Barry Buzan et d’Ole Wæver sur la macrosécuritisation, les pratiques liées à la lutte contre la bombe sont interprétées comme des mouvements de sécuritisation dans lesquels les mouvements anti-nucléaires sont les principaux sécuritisateurs. En leur capacité d’acteurs sécuritisants, les activistes qui militent pour l’abolition des armes nucléaires estiment qu’une Convention sur les armes nucléaires est le seul moyen pour protéger l’espèce humaine de la menace posée par l’existence d’armes nucléaires. Notre analyse empirique démontre que si les acteurs non-étatiques ont échoué dans leur objectif, en l’occurrence le désarmement nucléaire, la sécuritisation joue un rôle important pour ces acteurs non-étatiques comme un moyen pour qu’une question de sécurité soit inscrite à l’ordre du jour des preneurs de décision et pour les presser à passer à l’action.
This article analyses the security practices of the antinuclear movement in the post-Cold War period through the prism of securetisation theory. By exploring Buzan and Wæver’s conceptual developments on macrosecuritisations, the practices involved in the struggle against the Bomb are interpreted as securitising moves, in which the anti-nuclear movement is the leading securitiser. In the capacity of securitising actors, nuclear abolition activists argue that nuclear disarmament, under a Nuclear Weapons Convention (NWC), would be the only way to protect humankind from the threat posed by the existence of nuclear weapons. The empirical analysis of these non-state actors and their campaign for a NWC shows that, despite uttering security, the anti-nuclear movement has so far failed to achieve the proposed security measure, that is, nuclear disarmament. Nonetheless, securitisation has been instrumental for these non-state actors as a way of raising an issue on the agenda of decision-makers and urging them to take action.
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