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Appuyé sur l’analyse des pratiques de travailleurs Uber du Québec, cet article propose de cerner les enjeux de santé soulevés par l’organisation du travail sur la plateforme. Les résultats pointent vers des problèmes de dépendance à l’activité, de désocialisation et de solitude, et montrent en quoi la plateformisation du travail contribue à détourner le sens du et au travail, en faisant passer le collectif pour une menace plutôt qu’une ressource. Autant de situations menaçantes pour la santé, d’autant plus pernicieuses que le système paradoxant de Uber rend difficile la mise à jour des contradictions qui en sont la source.

Based on an analysis of the practices of Uber workers in Quebec, this article focuses on identifying the health issues raised by the organization of work on the platform. The results reveal the problems of activity dependence, de-socialization and loneliness, and show how the platformization of work contributes to diverting the meaning of and at work, by making the collective seem like a threat rather than a resource. Uber’s paradoxical system makes it difficult to uncover the contradictions that give rise to these situations, making them even more threatening to health.