Infections néonatales tardives à streptocoque du groupe B : quelle contribution des infections nosocomiales ?
Type de matériel :
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Group B Streptococcus late-onset disease, occurring from 7 through 89 days of life, remains an important cause of sepsis and meningitis in infants. The pathogenesis and mode of transmission associated with group B Streptococcus late-onset disease remain unclear. Neonate’s digestive tract mucosa colonization may be acquired perinatally or postpartum, from maternal or non-maternal sources. Although maternal sources appear predominant, group B Streptococcus late-onset disease is not influenced by intrapartum antibiotic prophylaxis. Among non-maternal sources of transmission, horizontal nosocomial transmission is possible and may be underestimated in the neonate intensive care unit setting, accounting for about 10% of cases. The origin of transmission may be another patient, a caregiver or the intensive care unit environment. Awaiting for better understanding of transmissions routes and efficient strategies of prevention, clinicians facing such a case in a hospitalized neonate should maintain a high index of suspicion for a nosocomial origin and a potential cluster, ensure routine submission of isolate to a reference laboratory and reinforce infection control precautions.
L’infection néonatale tardive à streptocoque du groupe B (SGB), survenant entre 7 et 89 jours de vie, demeure une cause importante de sepsis et de méningite. La physiopathologie et les modes de transmission de cette infection demeurent mal élucidés. La colonisation de la muqueuse digestive du nouveau-né peut être d’origine périnatale ou post-natale, de cause maternelle ou non maternelle. Si une transmission d’origine maternelle apparait prédominante dans l’infection néonatale tardive à SGB, l’incidence de cette infection n’est pas influencée par la prophylaxie antibiotique per-partum. Parmi les causes non maternelles de transmission figure l’acquisition d’origine nosocomiale quand le nouveau-né est hospitalisé, notamment en réanimation. Cette transmission nosocomiale est probablement sous-estimée, et pourrait concerner environ 10 % des cas. Elle peut se faire à partir d’un autre nouveau-né colonisé ou infecté, à partir d’un soignant colonisé ou encore de l’environnement. Dans l’attente que le mécanisme de transmission de ces infections soit mieux connu et que des mesures préventives efficaces voient le jour, les cliniciens confrontés à un cas d’infection néonatale tardive survenant chez un enfant hospitalisé doivent systématiquement évoquer une origine nosocomiale, identifier un éventuel cluster, envoyer la souche à un laboratoire de référence et renforcer les mesures d’hygiène dans le service concerné.
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