Temples ensevelis, ensevelir les temples : faire vivre plutôt que faire disparaître en Égypte ancienne
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In ancient Egypt, temples were central buildings in the architectural landscape. However, they sometimes suffer from the invasion of desert sand and water from the Nile, making them unusable and forcing sovereigns to intervene to maintain them as much as possible. Yet burial is not always passive. The flood can be used to penetrate certain buildings for which the symbolic power of the flood brings a regenerative power used within the theology. Pharaohs can also preserve all or part of an old monument in order to integrate it into the new one that they want to erect on the site, whether in a “vertical” or “horizontal” burial, avoiding the forgetting the architectural gestures of predecessors. Thus, burying is not synonymous with “making disappear” in Egypt but sounds more with “making alive”.
En Égypte ancienne, les temples sont des édifices centraux du paysage architectural. Or, ils subissent parfois l’envahissement du sable du désert et de l’eau du Nil, les rendant inutilisables et obligeant les souverains à intervenir pour les entretenir autant que cela est possible. L’ensevelissement n’y est cependant pas toujours passif. La crue peut notamment être utilisée afin de pénétrer au sein de certains édifices pour lesquels la puissance symbolique de l’inondation apporte un pouvoir régénérateur utilisé dans le cadre de la théologie. Il est aussi possible pour les pharaons de préserver tout ou partie d’un ancien monument afin de l’intégrer au cœur du nouveau qu’ils veulent ériger sur place, que ce soit dans un ensevelissement « vertical » ou « horizontal », évitant l’oubli des gestes architecturaux des prédécesseurs. Ainsi, ensevelir n’est pas synonyme de « faire disparaître » en Égypte mais rime plus avec « faire vivre ».
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