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RésuméLe dialogue entre l’art contemporain et la foi est-il possible si l’art juge seul de l’art et la religion du religieux ? Quels sont les droits légitimes des croyants devant l’utilisation antichrétienne d’images chrétiennes ? Quelle(s) mémoire(s) du christianisme se constitue dans l’art contemporain ? Au cœur de ces questions, la nécessité d’une prise en compte herméneutique : il y a l’artiste avec ses intentions, il y a aussi les multiples destinataires qui, donnant du sens à l’œuvre, inventent ou pas sa christianité. Du côté catholique le recours nécessaire au discernement théologique et pastoral a autorisé bien des nouveautés et il est inexact de dire que l’Église a imposé un modèle normatif par rapport auquel l’image contemporaine est forcément déviante. Une tradition bimillénaire montre qu’autonomie de l’art et intelligence de la foi s’accordent. L’Église n’évalue pas l’art en général, mais l’art dans la liturgie et dans l’église (Vatican II). Pour autant tout art peut inspirer la foi alors même qu’il la dérange.