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Sur fond d’une reconstruction des raisons qui ont conduit à la diminution progressive du rôle du travail de remémoration dans l’histoire de la psychanalyse, Botella (2014, Int. J. Psychoanal., 95) discute l’importance thérapeutique du travail de remémoration et de reconstruction ainsi que le rôle du thérapeute. La différence entre une reconstruction intellectuelle et un vrai travail émotionnel de remémoration dans le hic et nunc de la séance, est soulignée. Le terme de régrédience est comparé à d’autres concepts concurrents tels que l’attention flottante, le contre-transfert et la rêverie. Nous soutiendrons qu’une conception monadique de l’inconscient rend difficile la conceptualisation de l’utilisation d’associations contre-transférentielles pour reconstruire des événements traumatiques du passé. De plus cette conceptualisation est doublement problématique, d’une part parce qu’elle prétend à la vérité et d’autre part parce qu’elle interfère avec la possibilité, pour le patient et le thérapeute, d’atteindre et de partager, à part égale, un climat créatif. En conclusion, l’importance de la vérité historique dans le cas d’événements de vie traumatiques peut être importante et la reconstruction biographique et les changements dans l’histoire de vie subjective aide à la mise en sens des schémas névrotiques et à l’intégration d’une identité diachronique.