La domesticité noire dans l’oeuvre de Genlis : de l’esclave au citoyen
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Stéphanie-Félicité du Crest de Saint-Aubin, comtesse de Genlis, n’hésita pas à s’engager en faveur de la « cause nègre » dans ses œuvres, notamment dans le La Bruyère des domestiques précédé de considérations sur l’état de domesticité en général (1828). Elle décline, dans cet ouvrage sur les mœurs des serviteurs, tous les prénoms des domestiques noirs qu’elle a rencontrés au long de sa vie, notamment au Palais-Royal du duc d’Orléans, futur Philippe-Égalité. Dans ses souvenirs, rares sont les esclaves ; en France, ces individus sont cuisiniers, premiers garçons d’appartements, musiciens ou camérières. Elle ne parle d’esclavage qu’en dehors de l’Hexagone. Dans ses propos, on devine les rêves antiesclavagistes qu’animèrent certains des premiers révolutionnaires et pamphlétaires encouragés depuis le Palais-Royal.
Stéphanie Félicité du Crest de Saint-Aubin, Countess of Genlis, did not hesitate to commit herself to fight slavery ; she defends the “black cause” in her works, especially in Le La Bruyère des domestiques précédé de considérations sur l’état de domesticité en général (1828). In this book about the domestic stuff’s lifestyle, she lists all the names of the black domestics she has met during her life, particularly at the Palais-Royal of the Duc D’Orléans (Philippe Égalité). In her memories, there is almost no mention of slaves ; in France, those people were cooks, chamber assistants, musicians or chambermaids. She only referred to slaves when they were outside France. In her writings, one can identify the claims against slavery that were spoken out by the first revolutionaries and lampoonists encouraged by the Palais-Royal.
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