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La maxime de Fritz Jahr selon laquelle il faut « Respecter tout être vivant comme une fin en soi et le traiter, si possible, en tant que telle », fut publiée pour la première fois dans un essai de 1927 dans lequel il a également introduit le terme « bioéthique ». Cette maxime est analysée ici de la perspective de la tradition islamique. La conception islamique d’humain, d’animal et de plante est présentée et les normes centrales appliquées au traitement des animaux et des plantes sont examinées du point de vue de leurs implications pratiques. Finalement, l’applicabilité de la notion normative de Jahr de « fin en soi » peut être appliquée au traitement des animaux et des plantes dans le contexte de la bioéthique islamique. Cette discussion tente de répondre à la question quant à savoir si une bioéthique globale peut être développée.

Fritz Jahr’s maxim “Respect any living being inherently as an end-in-itself and, if possible, treat it as such”, first published in an essay in 1927 where he also introduced the term “bio-ethics”, is reflectively analyzed from the perspective of the Islamic tradition. The Islamic conception of human, animal, and plant is presented and central norms applied to the treatment of animals and plants are discussed in their practical implications. Eventually, the applicability of Jahr’s normative notion of ‘end-in-itself’ can be applied to the treatment of animals and plants in the context of Islamic bioethics. This discussion aims at answering the question if a global bioethics can be developed.