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Le rôle social des entreprises russes

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2006. Ressources en ligne : Abrégé : Si en général, le facteur social est pris en compte dans l’entreprise pour faire contrepoids aux tensions internes, en Russie, il est inclus dans une stratégie d’adaptation aux règles du marché. Apartir d’une enquête de terrain réalisée dans quatre régions, il s’agit ici de déterminer la vraie nature, les objectifs et les acteurs de cette politique sociale. En URSS, les entreprises étaient des «assureurs» sociaux et assumaient un large éventail de fonctions : gestion d’un vaste parc de logements, d’établissements de soins, d’infrastructures culturelles, de magasins, de centres et colonies de vacances, etc. Au début de la transition vers l’économie de marché, ce modèle a été remis en cause et des stratégies de transfert ont été utilisées : remplacement des services offerts en interne par des allocations, préservation des équipements, gestion confiée aux municipalités, ou autres solutions mixtes. Parmi les dirigeants interrogés, les libéraux purs et durs, hostiles à toute politique sociale, sont les moins nombreux, mais beaucoup s’estiment contraints et forcés d’appliquer une politique jugée inopportune vu la situation, les efforts devant en effet, selon eux, porter sur la formation permanente, pour faire face à leurs problèmes de personnel qualifié. Par ailleurs, les grandes entreprises participent à la valorisation de l’environnement social et géographique, ce qui contribue à améliorer le climat des affaires et les rapports avec les autorités locales. C’est surtout vrai des villes-usines, comme le combinat de cellulose-papier, Kotlas, implanté à Koriajma, dans la région d’Arkhangelsk (nord de la Russie) ou encore, dans l’Oural, de la célèbre société pétrolière Lukoil, qui finance des concours pour faire émerger des projets à finalité sociale ou culturelle. Il n’existe pas pour le moment de normes légales, ni de modèle d’entreprise à responsabilité sociale, la majorité des dirigeants tentant de naviguer, dans ce domaine comme dans d’autres, entre la gestion paternaliste de type soviétique et la «conformité» aux lois du marché, censées exiger une réduction des coûts sociaux.Abrégé : The Social Role of Russian Companies While companies generally take social factors into account in preventing internal tensions, in Russia they are included in a strategy for adapting to market forces. Based on a survey in four regions, the author of this article endeavours to determine the real nature, objectives and participants in this social policy. In the USSR, companies acted as social «insurers» and assumed a broad range of functions : management of vast numbers of housing estates, health care establishments, cultural infrastructures, shops, vacations centers and camps, etc. At the beginning of the transition to a market economy, this model was called into question and transfer strategies were set up : replacement of the services offered in-house by allowances, equipment maintenance and management entrusted to municipalities, or other mixed solutions. Among the managers questioned, there are few hard and pure liberals hostile to any social policy, but many feel that they are compelled to apply policies which are inappropriate to their present situation, believing their efforts should be directed towards continuing education to deal with their need for skilled personnel. In addition, the large companies participate in improving the social and geographical environment, which contributes to improving the business climate and the relationship with local authorities. This is especially true in company towns, such as the Kotlas pulp and paper consortium in Koriajma in the Arkhangelsk region (northern Russia), or, in the Urals, of the famous oil company Lukoil, which finances competitions for projects of social or cultural interest. At present there are no legal standards or models for socially responsible companies, as the majority of managers navigate, as in many other areas, between Soviet-style paternalist management and “conformity” with market laws, expected to impose the reduction of social costs.
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Si en général, le facteur social est pris en compte dans l’entreprise pour faire contrepoids aux tensions internes, en Russie, il est inclus dans une stratégie d’adaptation aux règles du marché. Apartir d’une enquête de terrain réalisée dans quatre régions, il s’agit ici de déterminer la vraie nature, les objectifs et les acteurs de cette politique sociale. En URSS, les entreprises étaient des «assureurs» sociaux et assumaient un large éventail de fonctions : gestion d’un vaste parc de logements, d’établissements de soins, d’infrastructures culturelles, de magasins, de centres et colonies de vacances, etc. Au début de la transition vers l’économie de marché, ce modèle a été remis en cause et des stratégies de transfert ont été utilisées : remplacement des services offerts en interne par des allocations, préservation des équipements, gestion confiée aux municipalités, ou autres solutions mixtes. Parmi les dirigeants interrogés, les libéraux purs et durs, hostiles à toute politique sociale, sont les moins nombreux, mais beaucoup s’estiment contraints et forcés d’appliquer une politique jugée inopportune vu la situation, les efforts devant en effet, selon eux, porter sur la formation permanente, pour faire face à leurs problèmes de personnel qualifié. Par ailleurs, les grandes entreprises participent à la valorisation de l’environnement social et géographique, ce qui contribue à améliorer le climat des affaires et les rapports avec les autorités locales. C’est surtout vrai des villes-usines, comme le combinat de cellulose-papier, Kotlas, implanté à Koriajma, dans la région d’Arkhangelsk (nord de la Russie) ou encore, dans l’Oural, de la célèbre société pétrolière Lukoil, qui finance des concours pour faire émerger des projets à finalité sociale ou culturelle. Il n’existe pas pour le moment de normes légales, ni de modèle d’entreprise à responsabilité sociale, la majorité des dirigeants tentant de naviguer, dans ce domaine comme dans d’autres, entre la gestion paternaliste de type soviétique et la «conformité» aux lois du marché, censées exiger une réduction des coûts sociaux.

The Social Role of Russian Companies While companies generally take social factors into account in preventing internal tensions, in Russia they are included in a strategy for adapting to market forces. Based on a survey in four regions, the author of this article endeavours to determine the real nature, objectives and participants in this social policy. In the USSR, companies acted as social «insurers» and assumed a broad range of functions : management of vast numbers of housing estates, health care establishments, cultural infrastructures, shops, vacations centers and camps, etc. At the beginning of the transition to a market economy, this model was called into question and transfer strategies were set up : replacement of the services offered in-house by allowances, equipment maintenance and management entrusted to municipalities, or other mixed solutions. Among the managers questioned, there are few hard and pure liberals hostile to any social policy, but many feel that they are compelled to apply policies which are inappropriate to their present situation, believing their efforts should be directed towards continuing education to deal with their need for skilled personnel. In addition, the large companies participate in improving the social and geographical environment, which contributes to improving the business climate and the relationship with local authorities. This is especially true in company towns, such as the Kotlas pulp and paper consortium in Koriajma in the Arkhangelsk region (northern Russia), or, in the Urals, of the famous oil company Lukoil, which finances competitions for projects of social or cultural interest. At present there are no legal standards or models for socially responsible companies, as the majority of managers navigate, as in many other areas, between Soviet-style paternalist management and “conformity” with market laws, expected to impose the reduction of social costs.

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