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Dans le présent travail, la notion de possession fait référence aux djinns car ce sont ces dernier.e.s qui vont « prendre, habiter ou posséder » les humains. Après de nombreuses années de recherche sur le terrain au Maroc, je présente ici deux praticiens, un fqih1 de la confrérie de Bouya Omar et une voyante de la confrérie des Gnawas, dont j’ai suivi la consultation pendant plusieurs années. J’ai essayé d’interroger autant leur cheminement pour devenir praticien.ne que leur pratique quotidienne. À travers une grille psychanalytique j’analyse les croyances sous-jacentes aux pratiques traditionnelles, la question de leur survivance, le rapport praticien/malade et les processus psychiques en jeu quant à une supposée efficacité.Dans le cadre d’une adhésion collective à des croyances ancestrales qui font LOI, certaines souffrances physiques et psychiques peuvent être le fait du symbolique agissant dans l’organisme et le corps en interdépendance avec les croyances collectives ancestrales. Si les pratiques traditionnelles ne peuvent proposer un vrai projet où le Je s’implique, elles apportent certainement du réconfort, du soutien et aident à tenir (et je vais oser cette comparaison) comme l’Art peut offrir une issue aux artistes, pour tenir.J’ai essayé de produire un texte riche en informations sur le monde des croyances ancestrales et des pratiques traditionnelles au Maroc tout en suivant le trajet de la réflexion présentée ci- dessus.

In this paper, the notion of possession refers to djinns because they are whom that « take, dwell, possess » humans. After many years of research in Morocco, I present here two practitioners, an fqihh2 from the brotherhood of Bouya Omar and a seer from the brotherhood of the Gnawas.I followed their practices for several years. I tried to understand how they become practitioner and what is happening in their practice. Through a psychoanalytical grid, I analyze the beliefs underlying traditional practices, the question of their survival, the relation between practitioner and patient and the psychic processes at stake regarding a supposed effectiveness.Within the framework of a collective adhesion to ancestral beliefs which make LAW, certain physical and psychic sufferings can be the fact of the symbolism acting in the organism and the body in interdependence with the ancestral collective beliefs. If traditional practices cannot offer a real project where the person gets involved, they certainly bring comfort, support and help to hold on (and I’ll dare to make this comparison) as Art can offer a way out to hold on for artists.I have tried to produce a text which offers rich information on ancestral beliefs and traditional practices in Morocco while following the path of reflection presented above.