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Avec comme point de départ l’observation qu’une bonne intégration du soma et de la psyché manque souvent dans notre travail avec des analysants sévèrement perturbés, deux concepts sont discutés, qui se concentrent sur des constellations de matériel inconscient encodé corporellement nécessitant une forme spécifique de perlaboration. Le concept d’engrammes corporels encapsulés est exposé, se référant à des structures défensives tournant autour de l’inhibition ou de la désorganisation d’une impulsion corporelle affective. Le déséquilibre qui surgit ainsi est perçu comme un corps étranger au sein du self corporel. Ces engrammes sont répétitifs et ne sont pas susceptibles d’être transformés symboliquement. Des parallèles sont discutés entre les engrammes corporels encapsulés, les objets autistiques (Tustin, F. (1980). « Autistic Objects. » International Review of Psycho-Analysis 27 : 27-39) et la théorie freudienne de l’inhibition (Freud, S. [1926]. Inhibition, symptôme et angoisse. OCF-P. XVII : 113-205). Les sensations corporelles émergeant dans la chaîne associative sont comprises comme des tentatives de communiquer, afin de débloquer les engrammes encapsulés. Dans un processus appelé narration somatique, ces perceptions sont contextualisées avec d’autres sensations corporelles. La perlaboration de ce matériel dans le transfert et le contre-transfert est décrit à la lumière des concepts de Lombardi (Lombardi, R. [2017]. Body-Mind Dissociation in Psychoanalysis – Development after Bion. New York : Routledge). Deux cas cliniques précèdent la discussion théorique.