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L’Approche centrée sur la personne est réexaminée pour de possibles mises à jour dans les domaines dans lesquels je suis principalement impliquée : la psychothérapie, l’enseignement de la psychothérapie (tous deux en Autriche) et, plus généralement, la société d’aujourd’hui. L’adaptation de l’Approche centrée sur la personne au xxie siècle n’exige ni la modification ni l’amélioration de son concept originel, mais son ajustement à un monde en mutation de manière à susciter un soutien enthousiaste à son égard. Le succès de la thérapie centrée sur la personne est basé sur la compréhension de la conception de l’être humain, du paradigme de la « personne » et de l’idée de relation qu’il implique, en plus des présupposés de base souvent cités. L’Approche centrée sur la personne met l’accent sur une attitude interne comme base sur laquelle une coexistence harmonieuse dans la vie peut être construite. Rogers a qualifié l’Approche centrée sur la personne de révolution tranquille. Dans quel état se trouve la révolution qu’il a promue ? Est-elle trop silencieuse, ou reste-t-elle encore à commencer après tant d’années ? Comment pouvons-nous aider l’Approche centrée sur la personne immature à « grandir » et à assumer son identité singulière ? Je fais l’hypothèse que le problème ne réside pas seulement dans une idée erronée de ce qu’est la tolérance, mais aussi dans une réticence à se rendre visible en tant que personne, et que ce sont là des obstacles à une Approche centrée sur la personne plus largement diffusée et populaire.