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A street-less revolution: The production of political public spaces during Iran’s 1905-06 Constitutional Revolution

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2019. Ressources en ligne : Abrégé : En 1905-1906, la première révolution moderne de l’histoire contemporaine iranienne débouche sur l’établissement d’une démocratie parlementaire. Plusieurs mois de soulèvement et de protestations forcent le gouvernement à céder aux revendications des manifestants et à accepter la création du premier parlement. À Téhéran, la capitale, les principaux lieux de protestation sont les cours de deux mosquées, un mausolée sacré, et le jardin de l’ambassade de Grande-Bretagne. Dans d’autres grandes villes du pays, les mosquées et les lieux saints s’imposent eux aussi comme les principaux espaces de protestation. La Révolution Constitutionnelle peut donc être comprise comme un mouvement social sans rue durant lequel l’action collective de la population s’est avant tout concentrée dans ses espaces sacrés. Cet article cherche à expliquer les choix spatiaux des manifestants à travers l’analyse de la société urbaine iranienne durant le xixe siècle et le début du xxe siècle, d’une part, et des répertoires ordinaires de contestation de l’Iran pré-moderne, d’autre part. Il défend l’idée selon laquelle il existe un lien étroit entre la configuration de la société urbaine et la production d’espaces publics politiques dans l’Iran du tournant du siècle. À travers l’étude de la formation de ces espaces publics politiques non-occidentaux, il s’agit d’apporter des éléments de discussion au corpus de connaissances produites par les théories des espaces publics et les théories spatiales des mouvements sociaux qui ont tendance a être dominées par des perspectives européennes et nord-américaines.Abrégé : In 1905-06, the first modern revolution in the contemporary history of Iran resulted in the establishment of parliamentary democracy in the country. Months of uprising and protest forced the government to surrender to the protesters’ demands and agree to the foundation of the first parliament. In Tehran, the capital, people’s major protest sites were the courtyards of two mosques, a holy shrine, and the British embassy garden. Similarly, in other big cities around the country, people mostly used mosques and holy shrines as their primary protest sites. This paper demonstrates that the Constitutional Revolution was largely a street-less social movement during which people primarily depended on their sacred spaces as protest sites. The paper investigates the reasons for people’s spatial choices by analysing Iranian urban society in the 19th and early 20th century and examining the common repertoires of contention in pre-modern Iran. It suggests that there is a close relationship between the configuration of urban society and the production of political public spaces in turn-of-the-century Iran. By including a non-Western narrative of political public spaces, this essay adds a vital set of examples to the body of knowledge on spatial theories of social movements and public spaces, which tend to be dominated by European and North American perspectives.
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En 1905-1906, la première révolution moderne de l’histoire contemporaine iranienne débouche sur l’établissement d’une démocratie parlementaire. Plusieurs mois de soulèvement et de protestations forcent le gouvernement à céder aux revendications des manifestants et à accepter la création du premier parlement. À Téhéran, la capitale, les principaux lieux de protestation sont les cours de deux mosquées, un mausolée sacré, et le jardin de l’ambassade de Grande-Bretagne. Dans d’autres grandes villes du pays, les mosquées et les lieux saints s’imposent eux aussi comme les principaux espaces de protestation. La Révolution Constitutionnelle peut donc être comprise comme un mouvement social sans rue durant lequel l’action collective de la population s’est avant tout concentrée dans ses espaces sacrés. Cet article cherche à expliquer les choix spatiaux des manifestants à travers l’analyse de la société urbaine iranienne durant le xixe siècle et le début du xxe siècle, d’une part, et des répertoires ordinaires de contestation de l’Iran pré-moderne, d’autre part. Il défend l’idée selon laquelle il existe un lien étroit entre la configuration de la société urbaine et la production d’espaces publics politiques dans l’Iran du tournant du siècle. À travers l’étude de la formation de ces espaces publics politiques non-occidentaux, il s’agit d’apporter des éléments de discussion au corpus de connaissances produites par les théories des espaces publics et les théories spatiales des mouvements sociaux qui ont tendance a être dominées par des perspectives européennes et nord-américaines.

In 1905-06, the first modern revolution in the contemporary history of Iran resulted in the establishment of parliamentary democracy in the country. Months of uprising and protest forced the government to surrender to the protesters’ demands and agree to the foundation of the first parliament. In Tehran, the capital, people’s major protest sites were the courtyards of two mosques, a holy shrine, and the British embassy garden. Similarly, in other big cities around the country, people mostly used mosques and holy shrines as their primary protest sites. This paper demonstrates that the Constitutional Revolution was largely a street-less social movement during which people primarily depended on their sacred spaces as protest sites. The paper investigates the reasons for people’s spatial choices by analysing Iranian urban society in the 19th and early 20th century and examining the common repertoires of contention in pre-modern Iran. It suggests that there is a close relationship between the configuration of urban society and the production of political public spaces in turn-of-the-century Iran. By including a non-Western narrative of political public spaces, this essay adds a vital set of examples to the body of knowledge on spatial theories of social movements and public spaces, which tend to be dominated by European and North American perspectives.

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