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Seattle est en état de siège. Ces cinq dernières années, la cité d’émeraude a connu une explosion du nombre de sans-abri, de la criminalité et de la toxicomanie. Dans le même temps, la métropole de Seattle dépense plus d’un milliard de dollars chaque année pour combattre le phénomène des sans-abri. Cependant, la crise n’a fait que s’accroître, avec plus de toxicomanie, plus de crimes, et plus de campements dans les quartiers résidentiels. Quels que soient les critères utilisés pour les mesurer, les efforts déployés par la ville ne fonctionnent pas. Si nous voulons sortir de l’actuelle politique de statu quo qui a échoué à Seattle – mais aussi dans d’autres villes américaines –, nous devons établir une carte du champ de bataille idéologique, identifier les défauts de conception de nos politiques actuelles et reconsidérer nos hypothèses. Nous disposons des ressources nécessaires pour contenir la crise des sans-abri, à Seattle comme ailleurs. La question est de savoir si les responsables politiques auront le courage d’agir.

Seattle is under siege. Over the past five years, the Emerald City has seen an explosion of homelessness, crime, and addiction. At the same time the Seattle metro area spends more than $1 billion fighting homelessness every year, yet the crisis seems only to have deepened, with more addiction, more crime, and more tent encampments in residential neighborhoods. By any measure, the city’s efforts are not working. If we want to break through the failed status quo on homelessness in places like Seattle—and in Portland, San Francisco, and Los Angeles, too—we must first map the ideological battlefield, identify the flaws in our current policies, and rethink our assumptions. We have the resources to contain the homelessness crisis, in Seattle and elsewhere. The question is whether political leaders will have the courage to act.