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L’objectif de cette contribution est d’étudier les supports institutionnels que mobilisèrent les acteurs européens – en l’occurrence français – dans leurs efforts pour obtenir un accès au marché uruguayen. Il s’agit plus précisément de comprendre le fonctionnement de ces associations et les moyens dont elles disposaient pour promouvoir les échanges entre leurs membres et les pays dont ils étaient originaires. À travers cette étude, nous souhaitons ainsi contribuer à une meilleure connaissance de ce qu’il est convenu d’appeler « l’impérialisme informel européen » et des moyens institutionnels dont il disposait. L’objectif est de saisir comment s’articulaient les intérêts privés et les supports institutionnels publics dans la dynamique d’expansion commerciale transatlantique de l’époque. Ainsi, nous nous interrogeons sur les raisons qui ont amené la communauté française de Montevideo à créer une Chambre de Commerce qui, de fait, fut la première fondée à l’étranger, ainsi que sur le rôle effectif que joua cette institution dans l’ouverture des marchés à Paris et à Montevideo. Pour répondre à ces questions, nous nous appuyons sur les archives de différentes entités, notamment sur celles de la Chambre de Commerce française à Montevideo qui conservent de très importants fonds issus de la correspondance qu’elle entretenait avec différentes places commerciales de l’espace atlantique.

The objective of this contribution is to study the institutional support that European actors – in this case French – mobilized in their efforts to gain access to the Uruguayan market. More precisely, it is a question of understanding the functioning of these associations and the means at their disposal to promote exchanges between their members and the countries from which they came. Through this study, we wish to contribute to a better knowledge of what is known as «informal European imperialism» and the institutional means at its disposal. The aim is to understand how private interests and public institutional support were articulated in the transatlantic commercial expansion dynamic of the time. Thus, we wonder about the reasons that led the French community of Montevideo to create a Chamber of Commerce which, in fact, was the first founded abroad, and the effective role that this institution played in opening markets in Paris and Montevideo. To answer these questions, we rely on the archives of different entities, particularly those of the French Chamber of Commerce in Montevideo which keep very large funds from the correspondence it maintained with various commercial places of the Atlantic area.