La formation est un travail psychique, elle est une déformation et une trans-formation, un changement de et dans la forme psychique. La formation opère sur des processus et des structures multiples et interférentes : psychiques, intersubjectives et institutionnelles. Elle mobilise des investissements pulsionnels et des affects, des fantasmes et des identifications, des angoisses et des mécanismes de défense mais aussi du plaisir. Les auteurs interrogent les finalités de la formation, l’ambiguïté de ses rapports avec le thérapeutique. Ils apportent des précisions sur les cadres institutionnels, sociétaux, culturels dans lesquels la formation s’inscrit, sur les processus d’appropriation subjectivante et d’affiliation, mais aussi sur les assujettissements et les risques d’aliénation qui traversent et conflictualisent tout parcours de formation. Des psychanalystes de générations et d’appartenances analytiques différentes discutent des effets de l’expérience psychanalytique du groupe et du psychodrame sur la formation des psychothérapeutes et des psychanalystes ordinairement centrés sur le travail intrapsychique. Une contribution originale qui permet de montrer en quoi cette expérience infléchit l’économie de l’écoute et du travail interprétatif dans la clinique de la cure individuelle.