L’enfant dit sorcier en tant que figure de la modernité en Afrique
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Dans des pays africains que les guerres ont dévastés, de nombreux enfants et adolescents sont qualifiés de sorciers. Cette catégorie très large trouve aussi consistance par la légitimation de la violence qui s’exerce contre ces jeunes. Refusant de rendre compacte et homogène cette catégorie, l’auteur compare ce statut à celui d’enfant-ancêtre. Il montre les logiques par lesquelles certains jeunes sous la guerre ont pu être qualifiés de sorciers. Il insiste également sur le fait que les nouvelles formes d’accusation et de pratiques sorcières, loin de conserver les logiques traditionnelles, sont des voies d’accès à la modernité néolibérale. En ce sens, la nostalgie culturaliste n’est pas de mise pour comprendre de tels phénomènes et tenter d’y porter remède.
The child so called wizard as figure of the modernity in Africa In African countries that wars have devastated, many children and teenagers are called sorcerers. This broad category is also consistency with the legitimization of violence exercised against these young people. Refusing to look at this category of people as compact and homogeneous, the author compares this status to the one of ancestor child. He points out the logics explaining some young people in the war could be called sorcerers. He also stresses out that those new forms of accusation and witches practices, far from preserving the traditional logics, are access way to neo-liberal modernity. In this sense, culturalist nostalgia is not appropriate to understand such phenomena and try to remedy it.
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