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Images d'une révolte ludique. Le mouvement néerlandais Provo en France dans les années soixante

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2005. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : RÉSUMÉ Cet article s?interroge sur la perception de Provo en France, pendant les années 1965-1967. En 1965, Provo commença à Amsterdam comme un réseau de jeunes qui se servait d?images provocantes dans le but de tendre un miroir à la société néerlandaise. En 1966, le groupe acquit une notoriété internationale, notamment à travers des manifestations autour du mariage royal néerlandais. En 1967, le mouvement, las de deux années d?activisme, se saborda. Dans ce texte, la réputation de ce phénomène contreculturel, mouvement contestataire et symbole des « années 68 » version néerlandaise, est expliquée, parmi d?autres vecteurs, par son répertoire d?actions et par l'amplification à travers la presse et les mass media. Le répertoire Provo montrait une grande variété : d?éléments folkloriques (le charivari) et artistiques (le happening) à la participation aux élections municipales en passant par des techniques copiées du mouvement contestataire américain : le sit-down et le teach-in. Sans disposer d?une stratégie médiatique cohérente, les provos savaient se servir des mass media, en se présentant comme folk devils. En France, plusieurs milieux s?y intéressèrent, parmi lesquels des groupes dans la mouvance anarchiste, beatnik et situationniste. Dans ces milieux, Provo prêta souvent au malentendu car sa réputation de nouveau mouvement révolutionnaire, réputation pour une large part forgée dans les médias de masse, n?était pas toujours justifiée par les faits.Abrégé : ABSTRACT This article provides insight to the perception of Provo in France, in the years 1965-1967. Provo started in 1965 in Amsterdam featuring a bunch of young people using provocative images in order to tend a mirror to Dutch society. In 1966, the group achieved international recognition, foremost because of a protest-action targeted against a royal wedding. In 1967, the movement, exhausted after two years of full-time activism, dissolved itself. This text investigates the reputation of this countercultural phenomenon, protest movement and subsequently symbol of the « roaring sixties » in Holland, by focussing on the action repertoire and on the amplification in press and mass media. Provos action repertoire displays a great diversity : from folkloristic (charivari) and artistic (happening) elements, and participation in municipal elections, to techniques that were copied from the American protest movement : sit-down and teach-in. Even if the provos did not dispose of a coherent media strategy, they learned to make use of the modern mass media, by presenting themselves as folk devils. In France, several groups such as anarchists, beatniks and situationists showed interest in Provo. In these groups, Provo provoked misunderstandings because its reputation as a new revolutionary movement – a reputation partly insigated by the media – was not always justified by reality.
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RÉSUMÉ Cet article s?interroge sur la perception de Provo en France, pendant les années 1965-1967. En 1965, Provo commença à Amsterdam comme un réseau de jeunes qui se servait d?images provocantes dans le but de tendre un miroir à la société néerlandaise. En 1966, le groupe acquit une notoriété internationale, notamment à travers des manifestations autour du mariage royal néerlandais. En 1967, le mouvement, las de deux années d?activisme, se saborda. Dans ce texte, la réputation de ce phénomène contreculturel, mouvement contestataire et symbole des « années 68 » version néerlandaise, est expliquée, parmi d?autres vecteurs, par son répertoire d?actions et par l'amplification à travers la presse et les mass media. Le répertoire Provo montrait une grande variété : d?éléments folkloriques (le charivari) et artistiques (le happening) à la participation aux élections municipales en passant par des techniques copiées du mouvement contestataire américain : le sit-down et le teach-in. Sans disposer d?une stratégie médiatique cohérente, les provos savaient se servir des mass media, en se présentant comme folk devils. En France, plusieurs milieux s?y intéressèrent, parmi lesquels des groupes dans la mouvance anarchiste, beatnik et situationniste. Dans ces milieux, Provo prêta souvent au malentendu car sa réputation de nouveau mouvement révolutionnaire, réputation pour une large part forgée dans les médias de masse, n?était pas toujours justifiée par les faits.

ABSTRACT This article provides insight to the perception of Provo in France, in the years 1965-1967. Provo started in 1965 in Amsterdam featuring a bunch of young people using provocative images in order to tend a mirror to Dutch society. In 1966, the group achieved international recognition, foremost because of a protest-action targeted against a royal wedding. In 1967, the movement, exhausted after two years of full-time activism, dissolved itself. This text investigates the reputation of this countercultural phenomenon, protest movement and subsequently symbol of the « roaring sixties » in Holland, by focussing on the action repertoire and on the amplification in press and mass media. Provos action repertoire displays a great diversity : from folkloristic (charivari) and artistic (happening) elements, and participation in municipal elections, to techniques that were copied from the American protest movement : sit-down and teach-in. Even if the provos did not dispose of a coherent media strategy, they learned to make use of the modern mass media, by presenting themselves as folk devils. In France, several groups such as anarchists, beatniks and situationists showed interest in Provo. In these groups, Provo provoked misunderstandings because its reputation as a new revolutionary movement – a reputation partly insigated by the media – was not always justified by reality.

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