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Le secteur agricole français est exposé à de nombreux risques météorologiques qui vont s’accentuer sous l’effet du changement climatique. La gestion de ces risques est un enjeu essentiel de l’activité des agriculteurs. Parmi les instruments à leur disposition, l’assurance récolte permet de transférer à un assureur une part de ces risques. Une offre est disponible en France depuis 2005 pour la couverture de pertes économiques causées par une quinzaine d’aléas météorologiques différents. Or, malgré de fortes subventions publiques, cette assurance reste faiblement souscrite avec une couverture de seulement 30 % de la surface agricole française. L’objectif de cet article est de mettre en évidence, au travers d’une revue de littérature et d’une comparaison du régime français avec ceux en place en Espagne et en Italie, des facteurs pouvant expliquer ce faible taux de souscription. Les auteurs proposent ainsi une classification de ces freins entre caractéristiques liées aux contrats, profils de l’exploitation et de son exploitant et concurrence avec d’autres instruments de gestion du risque et soulignent les points de divergence du modèle français avec ceux mis en place à l’étranger.

France’s agricultural sector is exposed to many weather risks, which will increase because of climate change. Managing these risks is an essential part of farmers’ activities. Among the instruments at their disposal, crop insurance enables them to transfer part of these risks to an insurer. A contract is available in France since 2005 to cover economic losses caused by more than fifteen different weather hazards. However, despite important governmental subsidies, this insurance remains poorly subscribed with only 30% of the French agricultural area covered. The objective of this article is to display, through a review of the literature and a comparison of the French regime with those of Spain and Italy, factors that may explain this low rate of diffusion. We thus propose a classification of these lock-ins between contract-related characteristics, farm and operator profiles and competition with other risk management instruments and underline the points of divergence of the French model with those implemented abroad.