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Resumé Nous abordons la problématique du suicide carcéral d’après une enquête épidémiologique réalisée à la Maison d’arrêt de Lyon sur six années. Il est entre autre mis en évidence une faible morbidité dépressive ainsi que le vécu d’abandon des détenus qui se suicident. Elle nous permet de mieux interroger ces gestes dans la perspective d’une réflexion sur leur prévention. Il apparaît que l’interprétation des suicides doit tenir compte de la relation qui existe entre le détenu et l’institution carcérale. La question du suicide bouleverse en effet cette institution ainsi que ses représentations sociétales, et vient lui signifier une nécessaire remise en cause.

Suicides at the Lyons jailWe approached the issue of carceral suicide by means of an epidemiological study carried out over a period of six years at the main jail in Lyons, France. Among the features distinguishing inmates who committed suicide, were evidenced a low rate of depressive morbidity, as well as a subjective experience of abandonment/isolation. The study allows us to further investigate suicidal gestures in the context of a reflection on methods of prevention. It appears that an interpretation of these suicides needs to take into account the relationship between the inmate and the carceral institution. The issue of suicide deeply affects and calls into question the functioning of this institution as well as its societal representations.