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RésuméQuel éclairage théorique ou conceptuel peut apporter la psychanalyse sur ce qui pousse les hommes à la violence et à l’agression ? Que peut-elle dire d’un point de vue clinique face aux extrêmes du lien social, et lorsque la pratique analytique elle même, ou le temps de la cure est traversé par une menace de guerre ou de barbarie, lorsque la pulsion de mort s’éveille à la terreur ? La réponse de Freud à Einstein autour de la question de la guerre est riche d’enseignements. Elle permet un regard autre pour penser ce qui résonne dans le tourment actuel de la civilisation, à travers les nouvelles formes de destructivités et de rigidités identitaires. La mondialisation et ses enjeux de pouvoir, l’hétérogénéité grandissante du fait des émigrations participent à cette actualité, actualité qui ne devrait pas nous faire perdre de vue qu’à travers les remaniements dans l’histoire, c’est le rapport de chaque sujet au désir et à l’inconscient qui est mis en question.

What theoretical or conceptual light can psychoanalysis shed on what incites human kind to violence and aggression ? What does it have to say from a clinical standpoint faced with the extremes of the social bond, and what of the psychoanalytical practice itself, when the time of the treatment is pierced by the menace of war and barbarism, when the death drive is awakened by terror ? Freud’s answer to Einstein on the question of war is a rich source of learning. It allows for a different view with which to think about what resounds in the current torment of civilization, across the new forms of destructivity and rigid assertions of identity. Globalization and it’s power plays, and increasing heterogeneousness due to immigration participate in this trend, a trend that need not blind us to the relationship that each subject has to desire and to his or her unconscious that is put to question all throughout the reshaping of history.