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Au cours des trente dernières années, les connaissances des fonctions du cerveau humain et animal n’ont eu de cesse de croître. Les études sont alors régulièrement médiatisées tant la neuroimagerie fascine le grand public. Le présent article se propose d’explorer la diffusion scientifique et médiatique d’une étude présentée en 2009 lors d’un colloque international et réalisée à partir de données produites par des chercheurs en neurosciences cognitives développementales. La singularité de cette étude réside dans le fait qu’en lieu et place de sujets adultes et adolescents vivants, ces neuroscientifiques réalisèrent la neuroimagerie d’un saumon mort. L’approche socio-historique et les méthodes mixtes appliquées nous conduiront à présenter les différentes étapes de cette circulation des connaissances scientifiques jusqu’aux principaux facteurs influençant la diffusion de cette étude singulière.

Over the last thirty years, knowledge of the functions of the human and animal brain has increased. Media coverage of these studies has increased too, and they are regularly publicized to feed the public’s fascination with neuroimaging. This article explores the scientific and media dissemination of a study presented as a poster in 2009 at an international congress and carried out using data produced by researchers in developmental cognitive neuroscience. The particularity of this study lies in the fact that these neuroscientists scanned a dead salmon instead of adult or adolescent human beings. The sociohistorical and mixed methods approach applied will lead me to present the different stages of this circulation of scientific knowledge. I describe the main factors for the dissemination of this unusual study.