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Le landgrabbing : une « contre-réforme » agraire ?

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2017. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : Depuis quelques années, la carte foncière de la planète semble altérée par un mouvement massif et rapide. Le mot anglais pour le désigner est celui de landgrabbing, mais il n’est pas le seul. Ce processus recouvre une diversité de faits et de phénomènes fonciers de nature expropriatrice, activés par des facteurs divers, conduits par des protagonistes anciens et nouveaux, avec des objectifs différents. Toutefois, ils semblent tous correspondre à une nouvelle vague de dépossession des terres et à une nouvelle forme d’appropriation et de reconcentration de leur contrôle. Dans la pratique, ce mouvement déborde la sphère strictement foncière et vise l’ensemble des ressources naturelles, la totalité du monde du vivant. Sur son passage, il subvertit les droits, les coutumes, les pratiques traditionnelles, et il assujettit à sa propre logique les populations indigènes – souvent avec la collaboration des États locaux. Dans cet article, nous tentons de reconstituer ses principales caractéristiques, ses mécanismes et sa logique structurelle, et nous plaidons pour la compréhension historienne d’un processus qui selon toute vraisemblance n’est nullement inédit.Abrégé : In recent years, land map of the World has been changed by a massive and rapid movement. The English word for it is land grabbing. This process presents a diversity of property features, such as usurpation and expropriation. It is driven by new and old actors, with different objectives. However, this represents a new wave of land dispossession, a new form of appropriation and reconcentration of land and natural resources, because this movement goes beyond the property framework and covers all the entire living natural world. It converts and it changes the rights, customs and traditional practices. It subjects the indigenous population, with the cooperation of local states. In this article, we reconstruct the main features of this process, its mechanisms and its structural logic. We also advocate for the historian understanding of a process which, we are sure, is not new.
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Depuis quelques années, la carte foncière de la planète semble altérée par un mouvement massif et rapide. Le mot anglais pour le désigner est celui de landgrabbing, mais il n’est pas le seul. Ce processus recouvre une diversité de faits et de phénomènes fonciers de nature expropriatrice, activés par des facteurs divers, conduits par des protagonistes anciens et nouveaux, avec des objectifs différents. Toutefois, ils semblent tous correspondre à une nouvelle vague de dépossession des terres et à une nouvelle forme d’appropriation et de reconcentration de leur contrôle. Dans la pratique, ce mouvement déborde la sphère strictement foncière et vise l’ensemble des ressources naturelles, la totalité du monde du vivant. Sur son passage, il subvertit les droits, les coutumes, les pratiques traditionnelles, et il assujettit à sa propre logique les populations indigènes – souvent avec la collaboration des États locaux. Dans cet article, nous tentons de reconstituer ses principales caractéristiques, ses mécanismes et sa logique structurelle, et nous plaidons pour la compréhension historienne d’un processus qui selon toute vraisemblance n’est nullement inédit.

In recent years, land map of the World has been changed by a massive and rapid movement. The English word for it is land grabbing. This process presents a diversity of property features, such as usurpation and expropriation. It is driven by new and old actors, with different objectives. However, this represents a new wave of land dispossession, a new form of appropriation and reconcentration of land and natural resources, because this movement goes beyond the property framework and covers all the entire living natural world. It converts and it changes the rights, customs and traditional practices. It subjects the indigenous population, with the cooperation of local states. In this article, we reconstruct the main features of this process, its mechanisms and its structural logic. We also advocate for the historian understanding of a process which, we are sure, is not new.

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