Gestes pérennes : des danses pour une hospitalité manifeste. Aux P’tits Dej’s solidaires, La Chapelle-Stalingrad, Paris 18e, France
Type de matériel :
37
For one week every month, La Permanence chorégraphique, Gestes pérennes: des danses pour une hospitalité manifeste, engages in food distribution and for those who resort to it this is literally a question of survival. It fashions itself from the daily experience of hospitality. By what can dance decide to be affected, but also what does it think it is affecting, what does it really affect, and in what ways? What are the potential political implications of such choices? To explore these questions, we share what the choreographic action at P’tits Dej’s Solidaires is about, and why we are committed to it. The aim is to take the work beyond its local ground, and to launch a process of reflection that will proceed at the Lac to direct future initiatives. Three voices from La Permanence chorégraphique intertwine: that of Laetitia Angot, a choreographer and dancer, Chloé Kazemzadegan, a dancer, Marguerite Trabut, a dancer and researcher, interweaving with extracts from the testimonies of Anna-Louise Milne, Ibrahim Elkehal called Brahim and Jamal Al Fadli, all three participants in the dances. Dance can be political, and in struggle, because it is part of and reconfigures forms of social mobilization, but also because it gives rise to other collective, participatory and “transformational” regimes of action “towards the world as it might become”. It is no longer seen as separate from the world as it is happening, but as integral part of it.
Una semana al mes, la acción de La Permanence chorégraphique, Gestes pérennes: des danses pour une hospitalité manifeste, se sitúa en un contexto de distribución de alimentos, donde se trata literalmente de una cuestión de supervivencia. Está cuidadosamente diseñada a partir de la vida cotidiana y la experiencia de la hospitalidad. ¿Qué puede afectar a la danza, pero también a qué podría afectar la danza y de qué manera? ¿Cuáles son las posibles implicaciones políticas de estas decisiones? Para explorar estas cuestiones, compartimos aquí en qué consiste la acción coreográfica de P’tits Dej’s Solidaires, por qué estamos comprometidos con ella. El objetivo es llevar el trabajo más allá de sus raíces locales, y lanzar un proceso de reflexión que continuará en el Lac para guiar futuras iniciativas. Tres voces de La Permanence chorégraphique se entrelazan: la de Laetitia Angot, coreógrafa y bailarina, la de Chloé Kazemzadegan, bailarina, la de Marguerite Trabut, bailarina e investigadora, con extractos de los testimonios de Anna-Louise Milne, Ibrahim Elkehal, conocido como Brahim, y Jamal Al Fadli, los tres participantes en las danzas. La danza puede ser política, y en lucha, porque forma parte de las formas de movilización social y las reconfigura, pero también, como aquí, porque da lugar a otros regímenes de acción colectivos, participativos y “transformadores” “hacia el mundo tal y como podría llegar a ser”. Ya no se considera como algo separado del mundo tal y como está sucediendo, sino como parte de él.
Une semaine par mois, l’action de La Permanence chorégraphique Gestes pérennes : des danses pour une hospitalité manifeste s’inscrit dans un contexte de distribution alimentaire, où il est littéralement question de survie. Elle s’invente attentivement depuis le quotidien et l’expérience de l’hospitalité. Par quoi la danse peut-elle choisir d’être affectée, mais aussi que pense-t-elle affecter, qu’affecte-t-elle réellement et de quelles manières ? Pour explorer ces questions, nous nous appuyons sur le récit analytique d’intentions portées et d’expériences vécues au cours de cette pratique chorégraphique située. Ce récit entrelace trois voix internes à l’action, celles de Laetitia Angot, chorégraphe, danseuse et habitante, de Chloé Kazemzadegan, danseuse, et de Marguerite Trabut, danseuse et chercheuse, ainsi que les témoignages d’invité·es et membres de La Permanence chorégraphique, Anna-Louise Milne, Ibrahim Elkehal, dit Brahim, et Jamal Al Fadli. Ce texte vise à souligner les horizons politiques de ces danses, à leur donner une portée au-delà de leur ancrage local, ainsi qu’à orienter et à aiguiser cette action, mais aussi d’autres, en cours ou à venir. La danse peut être politique, et en lutte, parce qu’elle s’inscrit dans des formes de mobilisations sociales classiques et les reconfigure, ou encore, comme ici, parce qu’elle fait advenir d’autres régimes d’action, collectifs, participatifs et transformationnels « en direction du monde tel qu’il pourrait devenir ».
Réseaux sociaux