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Notre travail se donne pour objectif de montrer que le point de rupture entre l’économie néoclassique et l’économie comportementale réside dans la manière dont chacune définit la rationalité. Cette dernière était parfaitement unifiée par la maximisation. Mais Simon pose les fondements de l’économie comportementale en critiquant précisément le concept néoclassique de rationalité et en suggérant que l’agent suit des modes de raisonnement alternatifs. Bien que Kahneman et Tversky proposent une typologie de ces modes de raisonnements, ils les réunifient ultimement dans la théorie des perspectives cumulative. La réunification de la rationalité constitue ainsi la pierre angulaire de la distinction entre ancienne et nouvelle économie comportementale et permet de rendre compte des débats contemporains entre Kahneman et Tversky, d’une part, et Gigerenzer, d’autre part, au sein de cette dernière. Codes JEL : A12, B13, B40, D01, D91.

In this paper, I aim at demonstrating that the break point between neoclassical and behavioural economics lays first on the way rationality is defined. The concept was perfectly unified through maximisation. Simon elaborates the initial version of behavioural economics criticising neoclassical concept of rationality and suggesting alternative reasoning modes are followed by agent. Even if Kahneman and Tversky tend to supply a typology of reasoning modes, they finally reunify them in Cumulative Prospect Theory. So the reunification of rationality is the cornerstone of the distinction between old and new behavioural economics and allows as well to explain the contemporary debates between Kahneman and Tversky and Gigerenzer within the latter one.