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Lost and found : the fate of 151 manuscripts stolen from the archives of the ‘ancienne chambre des comptes’ at Lille

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2023. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : En 1956, Pierre Chaplais alerte la communauté universitaire de la perte d’un nombre important de manuscrits de la collection regroupée sous le nom de Trésor des chartes de Flandre, qui faisait partie des archives de l’ancienne chambre des comptes de Lille, vers 1835. Ces manuscrits perdus illustrent divers aspects des relations diplomatiques, commerciales et matrimoniales de l’Angleterre et de l’Écosse avec le comté de Flandre à la fin du Moyen Âge. Pierre Chaplais découvre quarante-six de ces manuscrits dans diverses collections anglaises et en mentionne neuf autres dans une collection privée en Belgique. Beaucoup d’entre eux ont été acquis lors de ventes sotheby d’objets provenant de la collection personnelle de Sir Thomas Phillipps1. Le présent article révèle que les pertes subies par les archives de Lille sont en fait beau-coup plus importantes que ce que Pierre Chaplais avait décrit et il offre une nouvelle liste détaillant 151 manuscrits volés à ce moment-là.Le fonds du Trésor des chartes de Flandre, composé principalement de papiers privés et diplomatiques des souverains de Flandre, avait été transféré sur le site de la Poterne à Lille pour rejoindre le reste des archives de la Chambre des comptes en 1578. Lors de la démolition de ce site en 1801, l’ensemble des archives fut déplacé, dans un certain désordre, d’abord dans les combles de l’Hôtel de Ville de Lille, puis définitivement dans le bâtiment nouvellement aménagé, dit « Le Lombard ». Ce bâtiment, adjacent à une usine chimique, se révèle rapidement peu sûr, avec des risques sérieux d’incendie, alors que les conditions de travail du personnel des archives son vite signalées comme insalubres. Cette période matérielle délicate se double d’ailleurs d’une longue période où la direction des archives fait cruellement défaut, avant la nomination du Dr Le Glay comme archiviste au début de 1835.Ces conditions ont certainement contribué à la facilité apparente avec laquelle tant de manuscrits précieux ont disparu, leur absence étant à peine enregistrée par les autorités des archives. Pierre Chaplais a reconnu dans les pertes de Lille un schéma similaire à celui des pertes subies aux Archives nationales de Paris, avec notamment l’arrivée de commissaires de la Record Commission en Angleterre chargés de faire des copies de manuscrits illustrant les relations entre l’Angleterre et ses voisins continentaux. Peu de temps après leur arrivée à Lille, un certain nombre de manuscrits importants provenant de Lille étaient proposés à la vente par Thomas Thorpe, un libraire de Londres, dans son catalogue de 1836.La façon dont ces documents se sont retrouvés à Londres reste un mystère. On sait maintenant comment ils sont entrés dans la collection de Sir Thomas Phillipps. Les recherches de Alan Noel Latimer Munby ont montré qu’il s’était arrangé pour acheter le contenu complet du catalogue de Thorpe ainsi que tous ses articles restants en stock à la fin de 1836, acquérant ainsi plus de 2 200 manuscrits en un seul achat. Les ventes ultérieures de la collection de Phillipps par sotheby and Co, organisées par ses héritiers après sa mort en 1872, ont finalement vu 98 manuscrits lillois mis en vente, dont 52 avaient été répertoriés dans le catalogue de Thorpe et 46 autres qui avaient peut-être fait partie des articles en stock de Thorpe. La première vente Phillipps a eu lieu en 1888 et la dernière en 1981, et la nature fragmentaire de la dispersion des manuscrits de Lille a malheureusement conduit à ce que beaucoup d’entre eux soient perdus de vue et ne soient plus accessibles aux chercheurs.Les autres manuscrits lillois volés, au nombre de 53, n’avaient aucun lien avec la collection Phillipps. Un certain nombre d’entre eux ont disparu de Lille plusieurs années avant les pertes majeures de 1835. Trois manuscrits de Lille ont été vendus par Evans à Londres en 1834, achetés par la British Library. Quatre autres manuscrits ont été mis en vente, toujours par Evans, en 1838, tous achetés à nouveau par la British Library. Une vente organisée par Techener à Paris en 1835 comprenait au moins six manuscrits de Lille, mais ils provenaient d’une collection privée française et avaient certainement disparu de Lille à une date antérieure.Les autres manuscrits perdus à Lille en 1835 se trouvent dans deux collections contenant ensemble trente manuscrits qui se trouvent tous maintenant à la British Library. Le premier groupe de douze manuscrits a été mis en vente dans un catalogue publié par Payne et Foss à Londres au début de 1837. Le second groupe, dix-huit au total, faisait partie de la collection de « l’amateur-marchandé » Francis Moore, à Paris. On ne sait pas quand il les a achetés pour la première fois, et ils n’ont été découverts que lorsqu’ils ont été revendus après la mort de Moore en 1856, lors d’une vente aux enchères organisée par Puttick et simpson à Londres le 28 avril 1856. Les dix-huit exemplaires ont été achetés par Sir Francis Madden pour la British Library. Ces trente manuscrits présentent des similitudes frappantes avec ceux de Thorpe, et la date de la vente de Payne au début de 1837 et peut-être aussi celle de l’achat de Moore, suggère la possibilité que les trois achats aient eu lieu au même moment, immédiatement après leur vol à Lille. La liste des 151 manuscrits volés à Lille révèle une collection d’une très grande valeur historique considérable, qui permet à bien des égards de mieux comprendre les relations entre les royaumes d’Angleterre et d’Écosse et le comté de Flandre à la fin du Moyen Âge. Il s’agit d’une collection qui mérite d’être reconnue comme un complément naturel au Manuscrit de Cotton Galba B 1 de la British Library, beaucoup plus connu2.Abrégé : In 1956 Pierre Chaplais alerted the academic community to the loss of a significant number of manuscripts from the archives of the ‘ ancienne chambre des comptes’ at Lille around 1835. They illuminated different aspects of the diplomatic, commercial and matrimonial relations of England and scotland with the county of Flanders in the later Middle Ages. This article reveals that losses suffered by the Lille archives were significantly greater than Chaplais had described and it offers a new composite list detailing 151 manuscripts stolen at that moment, giving information on their journeys after leaving Lille and details of their current locations where known.
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En 1956, Pierre Chaplais alerte la communauté universitaire de la perte d’un nombre important de manuscrits de la collection regroupée sous le nom de Trésor des chartes de Flandre, qui faisait partie des archives de l’ancienne chambre des comptes de Lille, vers 1835. Ces manuscrits perdus illustrent divers aspects des relations diplomatiques, commerciales et matrimoniales de l’Angleterre et de l’Écosse avec le comté de Flandre à la fin du Moyen Âge. Pierre Chaplais découvre quarante-six de ces manuscrits dans diverses collections anglaises et en mentionne neuf autres dans une collection privée en Belgique. Beaucoup d’entre eux ont été acquis lors de ventes sotheby d’objets provenant de la collection personnelle de Sir Thomas Phillipps1. Le présent article révèle que les pertes subies par les archives de Lille sont en fait beau-coup plus importantes que ce que Pierre Chaplais avait décrit et il offre une nouvelle liste détaillant 151 manuscrits volés à ce moment-là.Le fonds du Trésor des chartes de Flandre, composé principalement de papiers privés et diplomatiques des souverains de Flandre, avait été transféré sur le site de la Poterne à Lille pour rejoindre le reste des archives de la Chambre des comptes en 1578. Lors de la démolition de ce site en 1801, l’ensemble des archives fut déplacé, dans un certain désordre, d’abord dans les combles de l’Hôtel de Ville de Lille, puis définitivement dans le bâtiment nouvellement aménagé, dit « Le Lombard ». Ce bâtiment, adjacent à une usine chimique, se révèle rapidement peu sûr, avec des risques sérieux d’incendie, alors que les conditions de travail du personnel des archives son vite signalées comme insalubres. Cette période matérielle délicate se double d’ailleurs d’une longue période où la direction des archives fait cruellement défaut, avant la nomination du Dr Le Glay comme archiviste au début de 1835.Ces conditions ont certainement contribué à la facilité apparente avec laquelle tant de manuscrits précieux ont disparu, leur absence étant à peine enregistrée par les autorités des archives. Pierre Chaplais a reconnu dans les pertes de Lille un schéma similaire à celui des pertes subies aux Archives nationales de Paris, avec notamment l’arrivée de commissaires de la Record Commission en Angleterre chargés de faire des copies de manuscrits illustrant les relations entre l’Angleterre et ses voisins continentaux. Peu de temps après leur arrivée à Lille, un certain nombre de manuscrits importants provenant de Lille étaient proposés à la vente par Thomas Thorpe, un libraire de Londres, dans son catalogue de 1836.La façon dont ces documents se sont retrouvés à Londres reste un mystère. On sait maintenant comment ils sont entrés dans la collection de Sir Thomas Phillipps. Les recherches de Alan Noel Latimer Munby ont montré qu’il s’était arrangé pour acheter le contenu complet du catalogue de Thorpe ainsi que tous ses articles restants en stock à la fin de 1836, acquérant ainsi plus de 2 200 manuscrits en un seul achat. Les ventes ultérieures de la collection de Phillipps par sotheby and Co, organisées par ses héritiers après sa mort en 1872, ont finalement vu 98 manuscrits lillois mis en vente, dont 52 avaient été répertoriés dans le catalogue de Thorpe et 46 autres qui avaient peut-être fait partie des articles en stock de Thorpe. La première vente Phillipps a eu lieu en 1888 et la dernière en 1981, et la nature fragmentaire de la dispersion des manuscrits de Lille a malheureusement conduit à ce que beaucoup d’entre eux soient perdus de vue et ne soient plus accessibles aux chercheurs.Les autres manuscrits lillois volés, au nombre de 53, n’avaient aucun lien avec la collection Phillipps. Un certain nombre d’entre eux ont disparu de Lille plusieurs années avant les pertes majeures de 1835. Trois manuscrits de Lille ont été vendus par Evans à Londres en 1834, achetés par la British Library. Quatre autres manuscrits ont été mis en vente, toujours par Evans, en 1838, tous achetés à nouveau par la British Library. Une vente organisée par Techener à Paris en 1835 comprenait au moins six manuscrits de Lille, mais ils provenaient d’une collection privée française et avaient certainement disparu de Lille à une date antérieure.Les autres manuscrits perdus à Lille en 1835 se trouvent dans deux collections contenant ensemble trente manuscrits qui se trouvent tous maintenant à la British Library. Le premier groupe de douze manuscrits a été mis en vente dans un catalogue publié par Payne et Foss à Londres au début de 1837. Le second groupe, dix-huit au total, faisait partie de la collection de « l’amateur-marchandé » Francis Moore, à Paris. On ne sait pas quand il les a achetés pour la première fois, et ils n’ont été découverts que lorsqu’ils ont été revendus après la mort de Moore en 1856, lors d’une vente aux enchères organisée par Puttick et simpson à Londres le 28 avril 1856. Les dix-huit exemplaires ont été achetés par Sir Francis Madden pour la British Library. Ces trente manuscrits présentent des similitudes frappantes avec ceux de Thorpe, et la date de la vente de Payne au début de 1837 et peut-être aussi celle de l’achat de Moore, suggère la possibilité que les trois achats aient eu lieu au même moment, immédiatement après leur vol à Lille. La liste des 151 manuscrits volés à Lille révèle une collection d’une très grande valeur historique considérable, qui permet à bien des égards de mieux comprendre les relations entre les royaumes d’Angleterre et d’Écosse et le comté de Flandre à la fin du Moyen Âge. Il s’agit d’une collection qui mérite d’être reconnue comme un complément naturel au Manuscrit de Cotton Galba B 1 de la British Library, beaucoup plus connu2.

In 1956 Pierre Chaplais alerted the academic community to the loss of a significant number of manuscripts from the archives of the ‘ ancienne chambre des comptes’ at Lille around 1835. They illuminated different aspects of the diplomatic, commercial and matrimonial relations of England and scotland with the county of Flanders in the later Middle Ages. This article reveals that losses suffered by the Lille archives were significantly greater than Chaplais had described and it offers a new composite list detailing 151 manuscripts stolen at that moment, giving information on their journeys after leaving Lille and details of their current locations where known.

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