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L’éducation du patient se développe de façon inégale dans les hôpitaux. Quand elle est pratiquée, elle repose plus sur des initiatives individuelles de professionnels de santé que sur un projet pluridisciplinaire de service. Pourtant, le développement constant des maladies chroniques rend nécessaire la pratique effective d’une démarche éducative de qualité pour mieux former les patients à la gestion de leur affection. Dans ce contexte, l’infirmier général se doit de favoriser les conditions du développement de processus éducatifs.Mais pour être en mesure d’identifier la nature de la contribution du Directeur du Service de Soins Infirmiers à la promotion de l’éducation du patient, nous avons cherché dans le cadre de notre travail de fin d’études à comprendre pourquoi la formation des patients à la gestion de leur maladie chronique était peu développée ou de faible qualité. À partir de l’analyse de quinze entretiens, réalisés dans trois services accueillant des patients souffrants de maladies chroniques, auprès de cadres infirmiers, de diététiciennes, d’infirmières et de médecins, nous avons vérifié que lorsqu’il y a coopération entre ces acteurs hospitaliers, il existe un processus de formation de qualité. Nous avons aussi constaté que l’infirmier général pouvait contribuer à créer une éducation du patient de qualité en développant une politique de soin et de management qui favorise la communication et la coopération des professionnels de santé.Pour favoriser la coopération des acteurs, nous proposons des changements notamment structurels (création d’une direction des soins), organisationnels (clarification des fonctions et ajustement des compétences, dossier de soins partagé, outils d’aide aux décisions de soins) et managériaux (rôle stratégique de l’encadrement, pratiques de décloisonnement, pilotage dans un esprit d’amélioration continue de la qualité).