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La notion de « limite » trouve sa genèse dans l’inconscient à partir de l’expérience de la perte de jouissance de l’objet, cette perte instaure un bord entre le moi et le monde extérieur et elle crée un espace subjectif qui sera celui de la pensée et par conséquent du jugement et de la représentation. Une clinique, sans perte et sans ce bord de réel, n’empêche nullement le sujet de refaire de plusieurs façons le « nœud pépère » d’une clinique borroméenne. Le monde contemporain offre des possibilités multiples de subjectivation qui facilitent les « mises en continuité » deux à deux de RSI dans une clinique borroméenne qui permet au sujet de changer de bord tout en restant dans la réalité psychique, malgré la forclusion du bord de réel, comme dans les « états-limites ».

The concept of “borderline” finds its genesis in the unconscious starting from the experiment of the loss of the object enjoyment, this loss establishes a boundary between the Ego and the outside world and it creates a subjective space which will contain thoughts and consequently judgment and representation. A clinic without loss and real limit, by no means prevents the subject from remaking in several ways the “easy knot” of the borromean register. The contemporary world offers several possibilities of subjectivation which facilitate “the continual setting” that goes by pairs of the Real Symbolic and Imaginary of a borromean clinic and which allows the subject to change registers while remaining in the psychical reality, in spite of the disavowal of the real limit, as it is the case of the “borderline” organization.