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Les symptômes et signes comportementaux et psychiques (associés aux démences) – SCP(D) – sont polymorphes et fréquents. Ils constituent une difficulté majeure pour le patient, les proches et les soignants formels. Ils répondent souvent favorablement à une action thérapeutique. Malgré ce constat, leur intérêt clinique au début des démences est généralement marginalisé. Pourtant, ils sont fréquents et parfois prodromaux ou précoces, ce dont témoigne la notion du «  mild behavioural impairment » (MBI). Cependant, le statut nosologique du MBI n’est pas définitivement établi. La délimitation avec les SCP précoces ou des comorbidités psychopathologiques reste ouverte. Il est probable que l’étiopathogénie de ces troubles soit complexe et renvoie à des facteurs liés à la fois au patient et à l’environnement. Des facteurs de risque ontogénétiques ou développementaux comme les traits de personnalité ou le style d’attachement pourraient aussi jouer un rôle pathoplastique ou de vulnérabilité pour les SCP, voire les pathologies démentielles elles-mêmes.

Behavioral and psychological symptoms and signs (associated with dementia), abbreviated as BPS(D), are polymorphous and frequent. They constitute a major difficulty for the patient, their relatives, and formal caregivers. They often respond favorably to therapeutic interventions. In spite of these observations, their clinical interest in early dementia is generally marginalized. However, they are frequent and sometimes prodromal or early, as evidenced by the concept of “mild behavioral impairment” (MBI). However, the nosological status of MBI is not definitively established. The delineation with early BPS or psychopathological comorbidities remains open. The etiopathogenesis of these disorders is likely to be complex and linked to both patient and environmental factors. Ontogenetic or developmental risk factors such as personality traits or attachment styles could also play a pathoplastic or vulnerability role for BPS or even dementia pathologies themselves.