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Les populations amazoniennes sont la proie du croissancisme, une maladie dégénérative frénétique du développement économique insoutenable. Les usurpations de terres en Amazonie brésilienne s’accentuent au moment même où la Commission nationale de la vérité publie son imposant rapport relatif à toutes les exactions commises entre 1946 et 1985 contre les victimes des régimes politiques qui se sont succédé, qu’elles soient blanches et urbaines ou guerrilheiras de terrain, indiennes, noires, riveraines, qu’elles vivent de l’extraction des noix ou d’autre chose. Au nom de la croissance, les peuples autochtones perdent ainsi leurs terres, leurs ressources alimentaires, leurs modes de vie et toute perspective de réparation. Les constructeurs de barrages et les compagnies minières violent les lois tous les jours, et le pouvoir exécutif et les autorités judiciaires s’en lavent les mains...

Amazonian peoples are under the yoke of growthism : a degenerative disease of unsustainable economic growth. Land grabbing in Brazilian Amazon increases, at the very time that the National Commission on Truth publishes its impressive report on vexations and crimes, from 1946 to 1985, against white urban or country guerrilheiros, Amerindian, Black or riparian peoples. In the name of economic growth, autochthons peoples thus lose their lands, their food, their way of life, “their” human rights, and stay on the rivers banks or roads sides, without any kind of compensation. Dam builders and mining corporations transgress rules every day ; executive and judiciary authorities wash their hands...