Grâce à son expérience de thérapeute, l’autrice interroge notre capacité à transmettre, parfois mise à mal. Elle propose des moyens pour aider les personnes et les groupes à sortir d’une vision linéaire négative et déterministe de la transmission et pour surmonter les difficultés liées aux héritages traumatiques ou à la peur de transmettre. Parmi les sources de vie évoquées, elle pointe la reconquête du collectif, de l’altérité et de ce qui nous relie. La transmission a-t-elle pris un coup dans l’aile ou sommes-nous aujourd’hui prisonniers de l’idéologie du choix et du présent qui ne tolère plus ni d’ancrage dans le passé ni de projection dans le futur ? Serions-nous libres mais esclaves de notre identité ou appauvris de notre passé comme de nos appartenances multiples ? L’auteure brosse un portrait sans complaisance du contexte occidental individualiste contemporain au sein duquel peut émerger un sentiment de désappartenance, de perte de repères, de déliaison, de déshumanisation et/ou un besoin impérieux de se libérer d’un passé qui pèse trop lourd. Elle montre comment les enjeux sociétaux du passé résonne dans le présent et soutient qu’on peut compter sur les jeunes générations pour imaginer différemment l’avenir.