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L’article présente les choix méthodologiques d’une enquête menée par des psychanalystes et des sociologues et s’intéressant aux rêves des jeunes chiliens. Compte tenu d’une relecture de Freud et de la littérature, un protocole original est présenté, attentif aux récits oniriques, aux incidents de la vie diurne, aux propriétés sociales des rêveurs et aux associations suscitées par le rêve. La méthode proposée apporte des informations que ne peuvent saisir ni l’entretien sociologique sur la vie diurne, ni l’enquête psychologique concernant l’activité nocturne. Un cas illustre toute la démarche, son intérêt pour la saisie des contradictions vécues de la multipositionnalité sociale et sa valeur pour les sciences sociales critiques.

This article sets out the methodological choices structuring current research conducted by the authors and a team of psychoanalysts and sociologists into the dreams of young Chileans. Underpinned by a re-reading of Freud and of scientific literature on dreams, an original research design is outlined which is attentive to the narrative of dreams, day residues, the social situation of the dreamers and the associations prompted by dreams. The proposed method brings information to light that cannot be captured by regular sociological studies nor by psychological inquiry into night-time experiences. A case study illustrates the full research process, its advantages when trying to capture the contradictions stemming from being socially multipositioned (as teenagers are), and its value for critical social science.