« L'or des migrants » : Retraite et dignité pour les vétérans Des accords braceros (1942-1964)
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RésuméEntre 1942 et 1964, environ 4,5 millions de contrats ont été signés entre employeurs, journaliers agricoles principalement et travailleurs du chemin de fer sous l’égide des gouvernements fédéraux des États-Unis et du Mexique et dans le cadre juridique des accords braceros. En échange de sa force travail et du salaire perçu, la main-d’œuvre cotisait à hauteur de 10 % de son salaire pour un fonds de retraite. De nos jours tant du côté mexicain qu’américain, c’est-à-dire, dans les milieux bancaires et politiques des deux pays, personne n’est en mesure de dire avec précision où on trouve cet argent et quels sont les intérêts générés, à travers le circuit financier par lequel il est passé. Au fil du temps, le fonds de retraite des migrants est devenu un trésor dissimulé quelque part. Toutefois, au début des années 2000, plusieurs organisations de ex-braceros ont commencé à se mobiliser tant au Mexique qu’aux USA, pour réclamer le montant correspondant à ce fonds de retraite et à le faire valoir les droits sociaux des ex-migrants. Par conséquent, cet article cherche à : 1) rendre compte du mouvement des braceros, sa généalogie transnationale et sa réalité nationale avec ses effets locaux et 2) interpréter ce processus social à travers la notion de reconstruction citoyenne de la culture politique et démocratique mexicaine et dont l’épicentre est le problème de la dignité sociale.
Between 1942 and 1964, approximately 4,5 million contracts were signed mainly, between agricultural and field laborers, and some railroad workers, with the support of the federal governments of the US and Mexico, in the legal framework of the so-called bracero agreements. In exchange for their labor and the wages earned, those workers contributed 10% of their pay to a retirement fund. Today, neither Mexican nor US banking and political authorities can say with certainty where those funds are to be found, or how much interest accrued to them as they traversed financial circuits. With the passing of time, this migrant retirement fund has become a treasure that is concealed somewhere. However, early in 2000, several ex-bracero organizations began to take action in Mexico and the U.S. to claim the amounts in that fund and assert the social rights of those ex-migrants. This article, then, presents: 1) an account of the ex-bracero movement, its transnational genealogy and national reality and its effects at the local level; and 2) an interpretation of this social process that employs the notion of citizen’s reconstruction of Mexico’s political and democratic culture, the epicenter of which is the issue of social dignity.
ResumenEntre 1942 y 1964 alrededor de 4,5 millones de contratos fueron firmados por empleadores y jornaleros agrícolas principalmente y trabajadores del ferrocarril con el respaldo de los gobiernos federales de EEUU y México, en el marco jurídico de los llamados acuerdos braceros. A cambio de su fuerza trabajo y del salario devengado, la mano de obra abonaba un 10 % de su nómina para un fondo de retiro. Hoy día tanto del lado mexicano como norteamericano, esto es, en los medios bancarios y políticos de ambos países, nadie es capaz de decir con acierto dónde se encuentra ese dinero y cuántos intereses ha generado, a través del circuito financiero por el cual circuló. Con el paso del tiempo, el fondo de los migrantes se ha convertido en un tesoro ocultado en alguna parte. Sin embargo, a principios de los 2000, varias organizaciones de ex-braceros empezaron a actuar tanto en México como en EEUU, para reclamar el importe correspondiente a este fondo de retiro y hacer valer los derechos sociales de los ex-migrantes. Por tanto este artículo busca : 1) dar cuenta del movimiento de los ex-braceros, su genealogía transnacional y su realidad nacional con sus efectos locales ; e 2) interpretar este proceso social a través de la noción de re-construcción ciudadana de la cultura política y democrática mexicana cuyo epicentro es el problema de la dignidad social.
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