Statut des présentatifs voilà/voici, il y a, c'est dans la parole d'enfants normaux de grande section de maternelle, d'enfants en retard de langage, et d'enfants dysphasiques
Type de matériel :
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Résumé :La recherche de particularités grammaticales d’une population d’enfants dysphasiques a été effectuée en comparant les résultats d’une épreuve de répétition (ERG) dans cette population et dans deux populations âgées de 5 à 6 ans ; l’une, prise en grande section de maternelle de ZEP, est sans pathologie, de milieu socioculturel défavorisé ; l’autre est un groupe d’enfants en retard de langage traités en orthophonie libérale. Le choix d’une épreuve de répétition a été délibéré en raison de la difficulté notoire d’obtenir du langage spontané chez les dysphasiques. Concernant les morphèmes présentatifs c’est, il y a et voilà / voici, les résultats obtenus montrent que les performances des dysphasiques se différencient nettement. Tandis que la population normale a des résultats constants, DYSPH chute comme RL sur c’est, il y a ; mais l’échec de DYSPH est surtout spectaculaire sur la variation-temps de ces présentatifs, tandis que sa réussite exceptionnelle de voilà conduit à s’interroger sur le véritable statut linguistique de ce « mot-outil » (?).
This search for the grammatical properties of a population of children with Specific Language Impairment (SLI) was carried out by comparing the results on a repetition task (the « ERG ») in this population and in two different populations of children aged 5 to 6 – one involving normally-developing Kindergartners from a school located in an underprivileged socio-economic setting, and the other a group of language-delayed children (LD) who were in speech therapy (but in a regular school). A repetition task was intentionally used because of the well-known difficulty in obtaining spontaneous language samples among SLI children. Concerning présentatif morphemes c’est, il y a and voilà / voici, the results obtained show that the performances of SLI differ sharply. Whereas the normal population has constant results, SLI fails as RL on c’est, il y a ; but SLI’s failure is especially spectacular on the time-variation of these présentatifs, whereas its exceptional success of voilà questions the real linguistic status of this « grammatical word » (?).
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