Gogol ou : la littérature, pour quoi faire ?
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Nicolas Gogol est un des premiers exemples, avec Léon Tolstoï et Alexandre Soljénitsyne, de « conversion », de primauté accordée par la littérature russe au principe éthique par rapport au principe esthétique. La littérature doit servir un but élevé, le salut de ses contemporains. Soucieux, cependant, de sauver la littérature, art venu de l’Occident, du reproche d’amoralité, Gogol se désole de ne pouvoir montrer un monde illuminé par la présence du Christ, mais seulement un monde en miettes, sur lequel règne Satan, comme avait fait, avant lui, Hiéronymus Bosch.
Gogol or : litterature what is that for ? ( in French), RLC LXXXVI, no 3, July-Sept. 2009, p. 347-358. Nicholas Gogol is one of the first examples, together with Leo Tolstoy and Alexander Solzhenitsyn, of “conversion”, of priority given by Russian literature to the ethic principle over the aesthetic one. Literature must propose itself an elevated goal, the salvation of the soul of its contemporaries. Motivated by a desire to save literature - an art which was born in the West - from the reproach of amorality, Gogol’s tragedy is that he is utterly unable to show the world as enlightened by the coming of Christ : he shows only a shattered world, over which reigns Satan, as did, long before him, the painter Hieronymus Bosch.
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