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100 1 0 _aLe Breton, David
_eauthor
245 0 0 _aDouleur et paroxysme
260 _c2017.
500 _a15
520 _aSeules les circonstances qui enveloppent la douleur lui donnent sens en provoquant une somme plus ou moins grande de souffrance. Dans le contexte de la maladie, de l’accident ou d’une douleur rebelle, l’expérience est subie et elle est presque toujours une mutilation. L’individu est diminué, réduit à l’ombre de lui-même. En revanche, une douleur choisie et contrôlée par une discipline personnelle dans un but de révélation de soi (sport, body art, suspensions, réalisation d’un tatouage, pose d’un piercing, etc.) ne contient qu’une parcelle dérisoire de souffrance, même si elle fait mal. Il reste à assumer une pénibilité supportable. Et le paradoxe est que parfois le recours à la douleur est une forme de lutte contre la souffrance, comme dans le cas des attaques au corps de nos adolescents.
520 _aIt is only the circumstances enveloping pain which give it meaning by provoking a greater or lesser degree of suffering. In the context of an illness, an accident or a persistent pain, the experience is endured and is almost always a mutilation. The individual is diminished and reduced to a shadow of themselves. By contrast, a pain which is chosen and controlled through personal discipline with the goal of pushing oneself to one’s limits (sport, body art, suspensions, getting a tattoo or a piercing, etc.) contains only a trifling element of suffering, even if it hurts. One merely has to accept a bearable level of discomfort. And the paradox is that, on occasion, recourse to pain is a means of combating suffering, as in the case of teenagers who self-harm.
786 0 _nSensibilités | 3 | 2 | 2017-11-25 | p. 37-47 | 2496-9087
856 4 1 _uhttps://shs.cairn.info/revue-sensibilites-2017-2-page-37?lang=fr&redirect-ssocas=7080
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