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100 1 0 _aMelchior, Hugo
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245 0 0 _aDes trotskistes à l’usine : le « tournant vers l’industrie » de la LCR par celles et ceux qui l’ont vécu
260 _c2022.
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520 _aAu début des années 1980, la Ligue communiste révolutionnaire, convaincue de l’imminence d’une crise sociale majeure, décide d’entreprendre une politique volontariste dans l’espoir d’améliorer significativement son implantation au sein de la classe ouvrière industrielle, jugée insuffisante pour une organisation défendant les intérêts immédiats et historiques de ce qu’elle considère être le « sujet de l’émancipation » au sein de la société capitaliste. Pour pouvoir être présente dans les principales entreprises des « secteurs clés de l’industrie », elle incita ses militants non ouvriers à envisager une reconversion professionnelle, sur la base du seul volontariat. Bien qu’ayant échoué dans ses objectifs initiaux, cette tentative de « prolétarisation » oubliée et ignorée par l’historiographie et la mémoire collective, intervenant dix ans après la politique d’établissement des organisations maoïstes dans les années 1968, fut mise en œuvre au moment où l’on assistait à la remise en cause de la « centralité ouvrière » en France. Aussi est-il intéressant d’objectiver quelques-unes de ces trajectoires militantes hors normes, de ceux qui ont « changé de vie » pour contribuer à « changer la vie » dans les entreprises, et qui, entre autres choses, illustrent les effets biographiques sur la longue durée des engagements partisans s’enchâssant dans le champ politique radical.
520 _aIn the early 1980s, the Ligue communiste révolutionnaire, convinced of the imminence of a major social crisis, decided to undertake a proactive policy in the hope of significantly improving its implantation in the industrial labor class, implantation that was deemed insufficient for such an organization striving to defend the immediate and historical interests of what it considered the “emancipation subject within the capitalist society”. In order to be present in the main companies of “key industry sectors”, it suggested to its non-worker activists to consider a professional reconversion, on a voluntary basis, Although having failed in its initial objectives, this attempt of “proletarization”, forgotten and ignored by historiography and collective memory, which took place ten years after the same implantation policy of the Maoist organizations in the years around 1968, was implemented at a time when we witnessed the questioning of “workers’ centrality” in France. Thus, it seemed interesting to report on some of these extraordinary militant trajectories, on those who “changed their lives” to help “change everyday life” in companies, and who among other things illustrate the biographical effects over the long term of partisan commitments embedded in the radical political field.
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786 0 _nRevue d’histoire moderne & contemporaine | 69-4 | 4 | 2022-11-08 | p. 140-168 | 0048-8003
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