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041 _afre
042 _adc
100 1 0 _aMaxwell, Robert A.
_eauthor
245 0 0 _aLa crédulité, le doute et la pratique artistique au XIIe siècle
260 _c2020.
500 _a59
520 _aDepuis quelques décennies, l’étude de l’art médiéval a pris un tournant résolument anthropologique et s’est concentrée sur l’efficacité des images, surtout de l’imagerie dévotionnelle. Cet intérêt a conduit plus récemment à un renouveau dans les domaines de l’«  agency » des œuvres, de leur matérialité, et même de leur ontologie-objet. Nonobstant l’importance de ce travail, le but de cet essai est néanmoins de recentrer l’attention sur l’ inefficacité de l’art médiéval, négligé par ces nouveaux tournants. Après avoir passé en revue les idées du xiie siècle sur le doute et le discernement visuel, l’article examine des cas dans lesquels, d’une part, l’artifice de la représentation échoue (mettant ainsi à nu l’artifice, rendant l’œuvre inefficace), et d’autre part, l’œuvre anticipe les doutes concernant ses revendications de représentation. Ces exemples montrent comment les images peuvent inspirer le doute et remettre en cause les notions de l’efficacité. L’article plaide par conséquent pour une approche de l’art médiéval qui prenne en considération la précarité de la crédulité du spectateur et aussi les moyens par lesquels les artistes, anticipant de la méfiance, auraient pu la mettre à l’épreuve.
520 _aThe study of medieval art in recent decades has taken a decidedly anthropological turn, leading to greater focus on image efficacy, especially concerning devotional imagery. That shift has more recently brought about renewed study of works’ agency, their materiality, and even their ontological status. The importance of that work notwithstanding, the goal of the present essay is to refocus attention on medieval art’s inefficaciousness, a quality that recent turn has neglected. After reviewing twelfth-century ideas toward doubt and visual discernment, the article examines several cases for which, on the one hand, the artifice of representation fails (in essence laying bare the artifice, rendering the work inefficacious) and, on the other, the work anticipates doubts concerning its representational claims. These examples show how images can engage doubt and call into question notions of efficacy. The article therefore argues for an inclusive approach to medieval art that takes into consideration the precariousness of spectators’ credulity and also the means by which artists, anticipating a certain degree of doubt, might have developed responses to parry that doubt.
690 _aart roman
690 _apratique artistique
690 _adoute
690 _afaux
690 _atromperie
690 _acrédulité
690 _arenaissance du XIIe siècle
690 _achartes
690 _aspolia
690 _adiplomatique
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690 _asculpture
690 _adeceit
690 _adoubt
690 _aTwelfth-Century Renaissance
690 _aromanesque
690 _adeception
690 _aforgery
690 _acharters
690 _aspolia
690 _aartistic practice
690 _adiplomatic
690 _acredulity
690 _asculpture
786 0 _nCahiers de civilisation médiévale | 252 | 4 | 2020-12-15 | p. 233-266 | 0007-9731
856 4 1 _uhttps://shs.cairn.info/revue-cahiers-de-civilisation-medievale-2020-4-page-233?lang=fr
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