000 01505cam a2200133 4500500
005 20250504025619.0
041 _afre
042 _adc
100 1 0 _aSarthou-Lajus, Nathalie
_eauthor
245 0 0 _aÉloge de la dette
260 _bPresses Universitaires de France,
_c2012.
520 _aLa crise des dettes appelle une réflexion philosophique au-delà de l’analyse économique et sociologique par ailleurs indispensable. Car la dette ne désigne pas simplement un fait économique (ce que je dois) ou social (une relation d’obligation) fondamental, à côté de l’échange et du don. Elle est indissociable de la question des origines. Se demander avec saint Augustin: «Qu’avons-nous que nous n’ayons point reçu ?», c’est reconnaître une expérience fondatrice de la dette qui fait de l’homme un héritier et du lien de filiation un paradigme de la condition de l’homme débiteur. Si sous sa première forme, le capitalisme a participé à l’émancipation de l’individu et à la libération de toute forme de dette congénitale, il a ensuite contribué à forger des débiteurs insolvables en vidant l’individu et le lien social de toute substance propre. L’utopie d’une société sans dette, en voulant faire table rase des origines, débouche sur la production d’individus désaffiliés sur lesquels pèsent à rebours des dettes impayables.
856 4 1 _uhttps://shs.cairn.info/eloge-de-la-dette--9782130607069?lang=fr&redirect-ssocas=7080
999 _c1363292
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