000 03247cam a2200337 4500500
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041 _afre
042 _adc
100 1 0 _aRouamba, George
_eauthor
245 0 0 _a« Je ne veux pas mourir ici ». Perception de la mort chez les femmes accusées de sorcellerie vivant dans les centres d’accueil au Burkina Faso
260 _c2025.
500 _a4
520 _aIn Burkina Faso, several collective shelters have taken in people accused of witchcraft following their exclusion from the community. In these centers, they receive comprehensive care, including funeral services. Based on recent ethnographic surveys and personal research archives, this article explores the perception of death among women living in these centers. Death is a structuring aspect of the collective and individual experience of being accused of witchcraft before entering the center. Once inside, their living conditions take the form of a social death, and they acquire a new social status: that of the unwanted and the ungrievable. Death in the center is the most feared, because it is the most unworthy of human finitude. Dying at the center is tantamount to losing one's individuality, one's ancestrality, through a public burial that divests the family of its traditional role of managing the mortal remains. This article makes an important contribution to an anthropology of moral economies, linked to a biopolitics of the ungrievable.
520 _aAu Burkina Faso, plusieurs centres d’hébergement collectifs ont accueilli plusieurs personnes accusées de sorcellerie à la suite de leur exclusion des communautés. Dans ces centres, elles bénéficient d’une prise en charge globale y compris les services funéraires. À partir des enquêtes ethnographiques récentes et des archives de recherche personnelle, cet article se propose d’explorer la perception de la mort chez les femmes vivant dans ces centres. La mort est un aspect structurant de l’expérience collective et individuelle de l’accusation de la sorcellerie avant leur rentrée dans le centre. Une fois à l’intérieur, leurs conditions de vie prennent la forme d’une mort sociale et elles acquièrent un nouveau statut social : celui de l’indésirable et du sans deuil. La mort au centre est la plus redoutée, car la plus indigne d’une finitude humaine. Mourir au centre, équivaut à perdre son individualité, son ancestralité par un enterrement public qui dessaisit la famille de son rôle traditionnel de gestion de la dépouille mortelle. Cet article apporte une contribution importante à une anthropologie des économies morales, articulée à une biopolitique des sans deuil.
690 _aBurkina Faso
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786 0 _nÉtudes sur la mort | 162 | 2 | 2025-06-24 | p. 51-71 | 1286-5702
856 4 1 _uhttps://shs.cairn.info/revue-etudes-sur-la-mort-2024-2-page-51?lang=fr&redirect-ssocas=7080
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