000 02868cam a2200169 4500500
005 20250117200443.0
041 _afre
042 _adc
100 1 0 _aLaurent, Nicolas
_eauthor
245 0 0 _aDouble nature du nom propre de lieu et concept individuel
260 _c2022.
500 _a59
520 _aLe nom propre de lieu est à la fois une propriété (il est porté par la rue, la ville, le pays…), un désignateur, et ce qui permet une pensée virtuellement sans fin au sujet de son référent. Lieu nommé, lieu désigné, lieu indéfiniment conceptualisé : c’est à la chronologie du toponyme qu’est consacrée notre contribution. Nous rappelons d’abord dans quelle mesure l’hypothèse d’une « double nature » (Gary-Prieur) du nom propre permet d’éclairer certaines particularités du nom propre de lieu. Nous revenons ensuite sur certains emplois modifiés du nom propre de lieu, en particulier de l’odonyme du type « avenue, rue, place… + nom propre », avant de développer l’analyse du traitement sémantique réservé à « (la) rue Erlanger » dans la Vie de Gérard Fulmard de Jean Echenoz (Paris, Minuit, 2020). Cette rue est un « monde », une construction textuelle invitant à considérer le nom propre de lieu, non comme ce qui permet d’identifier et de distinguer, mais comme ce qui fait exister dans l’espace et dans le temps, et qui, au-delà des usages réflexifs parodiques qui sont ceux d’Echenoz, somme ce qu’on peut voir en lui : le signe d’un concept individuel.
520 _aThe proper name of place is both a property (it is carried by the street, the city, the country…), a designator, and what allows a virtually endless thought about its referent. Named place, designated place, indefinitely conceptualized place: our contribution is devoted to the chronology of the toponym. We first recall to what extent the hypothesis of a “dual nature” (Gary-Prieur) of the proper name sheds light on certain particularities of the proper name of place. We then come back to certain modified uses of the proper name of place, in particular of the odonym of the type “avenue, rue, place… + proper name”, before developing the analysis of the semantic treatment reserved for “(la) rue Erlanger” in the Vie de Gérard Fulmard by Jean Echenoz (Paris, Minuit, 2020). This street is a “world”, a textual construction inviting us to consider the proper name of place, not as what makes it possible to identify and distinguish, but as what makes it exist in space and time, and which, beyond the parodic reflexive uses that are those of Echenoz, sum what we can see in him: the sign of an individual concept.
786 0 _nA contrario | 33 | 1 | 2022-10-24 | p. 27-47 | 1660-7880
856 4 1 _uhttps://shs.cairn.info/revue-a-contrario-2022-1-page-27?lang=fr&redirect-ssocas=7080
999 _c280046
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