000 03707cam a2200277 4500500
005 20250117231830.0
041 _afre
042 _adc
100 1 0 _aEpstein, Renaud
_eauthor
245 0 0 _aLa gouvernance territoriale : une affaire d’État La dimension verticale de la construction de l’action collective dans les territoires
260 _c2015.
500 _a18
520 _aForgée dans les années 1990, la notion de gouvernance urbaine a permis de rendre compte de la transformation des enjeux et des modes de conduite des politiques urbaines dans un contexte de pluralisation des systèmes d’acteurs et de fragmentation des ressources. En y recourant, les politistes et sociologues ont insisté sur l’importance des relations horizontales entre les multiples acteurs, groupes sociaux et institutions intervenant dans les politiques urbaines, à rebours de leurs prédécesseurs qui se concentraient sur les relations verticales entre l’État et les villes. Ce changement d’axe analytique, de la coordination verticale à la coopération horizontale, a probablement été excessif, occultant le maintien d’une forme de centralité étatique et le rôle spécifique qu’a pu continuer à jouer l’État dans la fa­- brique des politiques territoriales après les lois de décentralisation. Il parait donc nécessaire de réintroduire l’État dans le chantier de recherche de la gouvernance urbaine, d’autant plus que les réformes néomanagériales des années 2000 ont profondément recomposé l’organisation et l’instrumentation étatique. En même temps qu’elles parachevaient l’autonomisation des villes vis-à-vis de l’État local, ces ré­formes ont doté le pouvoir central de nouveaux instruments d’intervention territoriale (appels à projets, indicateurs de performance, trophées et labels) qui lui permettent de piloter à distance l’action collective développée dans les villes.
520 _aThe urban governance approach has proved quite fruitful to contribute to the understanding of the transformation of French cities and urban policies in a context of decentralization. In opposition to their predecessors, who focused on vertical relations between the State and local authorities, political scientists and sociologists working on urban governance in the 1990s have emphasized the importance of horizontal coordination between various actors, social groups, and institutions. In doing so, they have tended to overlook the specific role and resources of the State. In this paper, we propose to bring the State back in the scope of urban governance analysis, in order to reconsider the vertical dimension of horizontal coordination processes. Indeed, the central government has delegated to local authorities responsibility for implementing numerous national programs and achieving coherence between the latters. But this devolution doesn’t mean further hollowing of the State in urban governance. Quite the reverses, it allows the State to steer at arm’s length collective action in the cities through new tools of government such as competitive bidding, performance indicators, and the encouragement of “best practices”.
690 _aNouveau management public
690 _aRénovation urbaine
690 _aRéforme de l’État
690 _aGouvernance urbaine
690 _aLabels
690 _aUrban Governance; Urban Renewal
690 _aAwards
690 _aState Reform
690 _aNew Public Management
786 0 _nL'Année sociologique | 65 | 2 | 2015-10-21 | p. 457-482 | 0066-2399
856 4 1 _uhttps://shs.cairn.info/revue-l-annee-sociologique-2015-2-page-457?lang=fr&redirect-ssocas=7080
999 _c311247
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